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Coronavirus: pas de cas en Suisse, contaminations entre humains en Allemagne et au Japon

Alors que Berne rassure ce mardi en affirmant qu’aucun cas avéré d’infection au coronavirus n’a été détecté à ce jour en Suisse, les premiers cas de contaminations entre humains sont signalés en Allemagne et au Japon.

28 janv. 2020, 11:48
Les représentants de l'OFSP ont rencontré la presse ce mardi à Berne.

La Suisse est pour le moment préservée du coronavirus apparu en Chine, a indiqué mardi l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Mais la situation est très volatile au niveau international. Il est toutefois trop tôt pour parler de pandémie.

«Tous les échantillons analysés se sont pour l’heure révélés négatifs», a indiqué mardi devant la presse à Berne Daniel Koch, responsable de la division Maladies transmissibles à l’OFSP. Reste qu’au niveau international, la situation est en constante évolution et difficile à évaluer.

Hotline

Selon Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale à l’OFSP, il faut s’attendre à ce que d’autres cas se présentent en Europe. La Suisse pourrait être touchée tôt ou tard.

Pour répondre aux multiples questions du public, l’OFSP va mettre en place une «hotline» ces prochains jours. La maladie s’est en effet répandue dans l’ensemble de la Chine hormis une province. Et 17 pays dans le monde sont désormais touchés, dont la France et l’Allemagne en Bavière.

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Daniel Koch a répété qu’en l’état, on ne peut pas parler de pandémie, soit une épidémie au niveau mondial. La Suisse se conforme aux indications de l’OMS qui n’a pour l’heure pas déclaré d’urgence de portée internationale.

Tous les échantillons analysés se sont pour l’heure révélés négatifs
Daniel Koch, responsable de la division Maladies transmissibles à l’OFSP

Mais la nouvelle rassurante est qu’à la connaissance de l’OFSP il n’y a pas eu hors de la Chine des cas de contagion entre humains. Interrogé sur un cas au Japon, Patrick Mathys a indiqué ne pas être au courant.

Trop tôt pour des recommandations

Compte tenu de la situation actuelle, l’OFSP estime qu’il n’y a pas lieu de faire des recommandations particulières à la population comme par exemple acheter des masques de protection. «En l’état, la situation ne l’exige pas», a déclaré Daniel Koch.

Ce qui n’empêche pas la Suisse de se préparer à plein régime pour faire face à la maladie. Le centre national de référence pour les infections virales émergentes (CRIVE) à Genève, par lequel passent tous les échantillons de cas suspects liés au coronavirus, s’est doté d’une Task Force, a indiqué Isabella Eckerle, médecin et professeure au CRIVE.

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Elle travaille 24 heures sur 24 sept jours sur sept, avec trois séries de tests par jour et est contact avec les laboratoires européens et chinois. L’OFSP est quant à lui en contact permanent avec les médecins cantonaux.

Pour éviter une pénurie de masques, la Confédération examine actuellement si un stock dont elle dispose est encore utilisable. Plusieurs pharmacies de Suisse romande ont déjà tout vendu et passé commande pour de nouveaux lots d’ici la fin de la semaine, selon Christophe Berger, président de la Société vaudoise de pharmacie.

Information dans les aéroports

Quant aux aéroports, ils sont prêts à mettre en oeuvre des mesures pour filtrer les passagers. Il est également question d’informer les voyageurs. Mais l’ensemble du dispositif nécessite d’être coordonné avec les aéroports européens comme Francfort ou Amsterdam, a précisé Patrick Mathys.

Interrogé sur un éventuel danger d’être contaminé par des touristes chinois en Suisse, Daniel Koch a tenu à rassurer: ce risque est très faible. Il faut un contact très étroit à moins d’un mètre pour être infecté.

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L’OFSP ne tient pas à informer au jour le jour sur le nombre de cas suspects analysés en Suisse. Hormis les deux cas à Zurich dont la presse a parlé, il y en a eu d’autres, a-t-il dit sans plus de détails. En revanche, dès qu’un cas se révélera positif, la Confédération informera aussitôt publiquement.

Moins de 10 échantillons suspects

Jusqu’à mardi matin, le CRIVE avait analysé moins de dix échantillons de patients suspectés d’avoir été infectés par le coronavirus qui sévit en Chine, selon le service média des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Le centre mène ces analyses depuis qu’il a développé un test permettant le diagnostic, soit depuis la mi-janvier.

Des critères stricts sont appliqués pour ces examens. Ils sont menés sur des patients présentant de la fièvre, des problèmes respiratoires et de retour d’un séjour en Chine ou ayant été en contact avec des personnes revenues de ce pays.

Selon les données transmises par les autorités chinoises, le coronavirus s’attaque plutôt aux personnes âgées et aux malades chroniques. Les infections chez les moins de 30 ans et les enfants sont plus rares, a indiqué Isabella Eckerle. Mais ces données doivent être traitées avec beaucoup de précaution.

L’épidémie de pneumonie virale affiche une bilan dépassant désormais 100 morts en Chine, avec plus de 4500 personnes contaminées.

 

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