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Contre-espionnage: pas question de créer un organe séparé du Service de renseignement

Selon le Conseil fédéral, la Suisse n'a pas besoin de créer un organe de contre-espionnage indépendant de son actuel Service de renseignement. Il s'oppose ainsi à une motion d'un conseiller national bernois.

25 août 2015, 16:19
Le Palais fédéral à Berne.

La Suisse ne devrait pas créer un organe de contre-espionnage indépendant de son Service de renseignement. Le Conseil fédéral invite à rejeter une motion du conseiller national Balthasar Glättli (Verts/ZH), qui veut barrer la route aux agents étrangers.

Le contre-espionnage helvétique perdrait toute son efficacité s'il s'abstenait de collaborer avec les autres Etats. Seul le travail commun avec les services amis ou même potentiellement ennemis permet d'identifier ses adversaires. C'est pour cette raison que le Service de renseignement de la Confédération (SRC) doit coopérer avec ses homologues étrangers.

En outre, pour remplir sa tâche au mieux, il doit combiner ses activités de collecte d'informations et de contre-espionnage. Ce dernier pan nécessite des données recueillies par le premier. Séparer les deux champs d'activités ne ferait qu'affaiblir la protection de la Confédération et de ses citoyens, tout en coûtant cher, fait valoir le gouvernement dans sa réponse publiée jeudi.

L'organisation actuelle correspond aux souhaits du Parlement. Celui-ci avait décidé en 2008 de réunir les renseignements intérieur et extérieur au sein d'un seul département. Les élus ont confirmé dernièrement lors des débats sur la loi sur le renseignement qu'ils tenaient à cette structure.

Espionnage à Genève

Pour le motionnaire écologiste, Berne doit tirer les conséquences des récents cas d'espionnage à Genève lors des pourparlers entre les grandes puissances et l'Iran. La Suisse doit se protéger contre ces atteintes à son Etat, son économie et ses citoyens.

A cette fin, le conseiller national zurichois propose de créer une instance dévolue uniquement au contre-espionnage qui n'aurait aucune obligation de coopération avec les mouchards étrangers. En transférant le nouvel organe dans un autre département, la Confédération pourrait en outre réduire la taille du Service de renseignement.

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