Sur un échantillon de 500 jeunes Togolais âgés de 18 à 35 ans, interrogés dans les rues de Lomé, seuls 80 (16%), étaient au courant des drames qui touchent les migrants en Méditerranée, alors que 337 (67%) d'entre eux aimeraient quitter le pays. Enfin 262, soit 77% des 377, déclarent renoncer à ce projet après avoir entendu les explications que leur fournit "Jeunesse prise de conscience", l'association qui a réalisé ce sondage à la fin du printemps dernier.
"Jeunesse prise de conscience" (JPC) émet la voix singulière, et encore fluette, de sa différence. Et elle parle aussi d'expérience. Elle a été créée en 2009 par Randolphe Ataké, 38 ans, revenu au pays après cinq années d'exil en Suisse (lire ci-dessous). Il emploie son énergie et consacre un peu de ses moyens à cette oeuvre d'information. " Nous nous efforçons de mener un travail de sensibilisation et d'explication auprès des adolescents...