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CHUV: une personne est décédée d’intoxication alimentaire

Jeudi dernier, une femme est décédée d’intoxication alimentaire au CHUV, à Lausanne. Un autre cas non-mortel a laissé penser que la cause de la mort serait liée aux morilles séchées de la Migros. L’hypothèse a été rejetée ce lundi par le médecin cantonal.

21 janv. 2019, 13:29
Des analyses sont en cours pour connaître les causes exactes des deux intoxications alimentaires traités au CHUV. (Archives)

Deux cas d'intoxication alimentaire, dont un mortel, ont été traités la semaine dernière au CHUV à Lausanne. Soupçonnées dans un premier temps, des morilles séchées ont été mises hors de cause.

"Il n'y a pas de lien entre les deux intoxications alimentaires", a expliqué lundi à Keystone-ATS le médecin cantonal vaudois Karim Boubaker. Il revenait sur une information du site alémanique Watson.

Les deux cas distincts sont survenus en début et en fin de semaine dernière. Les patients, un homme et une femme, ont présenté des symptômes graves, qui ont conduit au décès de la patiente. En questionnant les proches, il est apparu qu'ils avaient tous deux consommé des morilles provenant de la Migros.

Le CHUV précise que la cause du décès de la patiente n'est pas forcément due à une intoxication. Elle n'est pas encore connue, relève une porte-parole.

Filet de sécurité

Les cas ont été signalés au médecin cantonal et au chimiste cantonal, qui ont évalué le risque et décidé de mettre en place un "filet de sécurité", raconte M. Boubaker. Ils ont informé les établissements de soins aigus, sans alerter la population.

"Il y a un juste équilibre à trouver", explique le médecin cantonal. "On ne peut pas faire des alertes au grand public à chaque suspicion". Aucun autre cas n'a été annoncé depuis, ce qui met très vraisemblablement les morilles hors de cause.

Des analyses sont en cours pour connaître les causes exactes des deux intoxications. Une autopsie a notamment été ordonnée. "Diverses causes à l'origine de ces cas sont possibles et une coïncidence n'est pas exclue", écrivent les autorités dans un communiqué. En l'état actuel des connaissances, aucune autre mesure n'est envisagée.

Migros collabore

De son côté, Migros confirme avoir été contacté vendredi par le chimiste cantonal "sur la possibilité d'un lien entre les intoxications et la consommation de morilles". L'entreprise a immédiatement fourni toutes les données demandées, explique-t-elle.

Vendredi soir déjà, le chimiste cantonal est arrivé à la conclusion qu'il n'y avait pas de raison de retirer ou de rappeler les produits aux morilles, relate Tristan Cerf, porte-parole pour la Suisse romande. De son côté, Migros a aussi procédé à des analyses. "Pour l'heure, ces tests n'ont montré aucune anomalie", note-t-il.

Pas d'autres cas

L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) confirme être en contact avec le canton de Vaud. Il explique qu'il revient au canton de procéder aux analyses sur les circonstances des intoxications. Il n'y a pour l'heure pas d'indice qui montre qu'il y aurait d'autres cas en Suisse, écrit-il.

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