Christian Levrat: Berne doit être stricte avec Budapest sur le scandale des réfugiés

Dans le cadre du milliard de francs de cohésion dont profite le gouvernement hongrois de Viktor Orban, le président du PS suisse explique dans une interview que Berne soit plus ferme avec Budapest et que les fonds soient donnés aux organisations actives pour les migrants.

08 sept. 2015, 17:04
Il n'y aura plus de convention sur les successions entre la Suisse et la France à partir de janvier 2015. "Cette option ne fait aucun sens puisqu'il n'est plus possible de ratifier cet accord ni de l'améliorer", a relevé Christian Levrat (PS/FR) au nom de la commission.

Christian Levrat souhaite que Berne soit plus stricte avec Budapest au vu de la situation des droits de l'Homme dans le pays et du scandale des réfugiés. Les paiements versés dans le cadre du milliard de cohésion devraient être gelés, lance-t-il dans le SonntagsBlick.

Tant que le Premier ministre "Viktor Orban ne respecte pas les droits de l'Homme, la Suisse devrait retenir ses paiements pour la Hongrie", assène le président du PS dans une interview à l'hebdomadaire alémanique. En lieu et place, des moyens financiers supplémentaires devraient être fournis selon lui aux organisations qui sécurisent les axes empruntés par les migrants à travers l'Europe.

Le président du PS recommande aussi aux autorités d'interdire M. Orban d'entrée en Suisse.

Berne verse à une douzaine de pays 1,3 milliard de francs de contribution à l'élargissement de l'Union européenne (UE), le tout étant aussi appelé "milliard de cohésion".

Suisse "généreuse"

Pour Christian Levrat, pas de doute, "on doit une grande partie de ce chaos sur la route des Balkans à la Hongrie". Dans le cadre de l'accord Dublin, la Suisse devrait aussi ne plus envoyer de requérants d'asile vers Budapest, ajoute le socialiste.

Et de continuer sur la crise migratoire: "on doit ouvrir les frontières, booster la capacité d'accueil de la Suisse".

Le conseiller d'Etat fribourgeois dit ressentir de la solidarité dans la population face au malheur des réfugiés. "La Suisse a toujours été généreuse dans de telles situations", assure-t-il.