Le syndicat Unia dénonce les conditions de travail catastrophiques qui règnent sur le chantier d'un hôtel de luxe à Andermatt (UR). Les ouvriers, en majorité polonais, travaillent jusqu'à 58 heures par semaine et ne reçoivent leur salaire qu'en retard ou même pas du tout.
C'est de "l'esclavage moderne", a déclaré au "SonntagsBlick" Giuseppe Reo, secrétaire du syndicat Unia de Suisse centrale. Un an avant l'ouverture de l'hôtel de luxe Chedi, la situation est de plus en plus tendue sur le chantier. Lors d'une assemblée houleuse tenue jeudi soir, les employés de la société allemande Condor ont exigé le versement de leur salaire de novembre.
Vendredi après-midi, la société Andermatt Swissalps a alors donné l'ordre à l'entreprise générale de retirer de ce chantier le sous-traitant Condor et ses 30 employés d'ici la fin de l'année. C'est ce qu'a confirmé le porte-parole de Swissalps, Daniel Göring.