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Caisse unique: Pierre-Yves Maillard prend les caisses de chômage comme modèle

Au programme des votations du 28 septembre prochain, la caisse maladie unique serait une source d'économies substantielles, selon Pierre-Yves Maillard. Le président du Conseil d'Etat vaudois propose de s'inspirer du modèle de l'assurance chômage.

10 juil. 2014, 11:01
La fusion entre Assura et une autre caisse maladie n'est pas une solution pour contrer les effets pervers de la concurrence sur les primes, estime Pierre-Yves Maillard.

La caisse publique sur laquelle le peuple doit voter le 28 septembre présente un potentiel d'économie important, contrairement à ce que prétendent ses opposants, affirme le président du Conseil d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard, également membre du comité d'initiative. Il suggère de s'inspirer du modèle de l'assurance chômage.

Selon le ministre cantonal de la santé, la perception de toutes les primes d'assurance maladie du canton pourrait être centralisée auprès de l'actuelle centrale d'encaissement des établissements sanitaires vaudois, a-t-il déclaré dans une interview à "24 heures" publiée jeudi.

Cet organe traite aujourd'hui toutes les factures de toutes les caisses pour tous les hôpitaux. Cela représente 680 millions de francs. Le coût de fonctionnement est de moins d'un million de francs par an, soit moins de 1% des coûts administratifs des caisses.

A l'avenir, cette caisse pourrait encaisser les primes et les redistribuer aux caisses maladie. Celles-ci "continueraient à contrôler les factures et à les rembourser et seraient indemnisées pour cela", explique Pierre-Yves Maillard.

Car les assurances maladie actuelles ne vont pas disparaître avec la caisse publique. Cela ressemblerait au système de l'assurance chômage où tout l'argent va dans un pot commun pour assurer les risques tout en maintenant différentes caisses chômage.

Fausse concurrence

L'essentiel est selon lui d'en finir avec "la fausse concurrence sur les primes, qui ne repose que sur la chasse aux assurés en bonne santé". Il ne croit pas à la concurrence comme facteur de baisse des coûts. Si elle joue un rôle dans le domaine des idées politiques ou dans l'économie, "elle est peu efficace dans le secteur de la santé qui demande de l'organisation et de la coopération".

"Il est inutile et coûteux d'avoir 60 caisses qui offrent les mêmes prestations", poursuit-il. La concurrence est synonyme de publicité inutile, réserves inutiles, processus de fixation de primes incompréhensible, conclut le Vaudois. Au lieu de six milliards de réserves, on pourrait se contenter de simplement de 2 milliards.

 

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