Dans les années 1980, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, alors simple citoyenne, a participé bénévolement au service de nuit de Solidarité Femmes à Fribourg. Cela l’a sensibilisée à la problématique des violences domestiques. Trente ans plus tard, la situation ne s’est guère améliorée sur ce plan. Par contre, Simonetta Sommaruga est devenue cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) et c’est elle qui est en charge de ce dossier. Elle a présenté hier à la presse un projet de loi qui cherche à améliorer la protection des victimes, que ce soit en éloignant plus efficacement les auteurs potentiels de violence ou en donnant une plus grande latitude aux autorités.
Dix-neuf morts
Ce n’est pas que rien n’ait été fait jusqu’ici. Depuis 2004, les violences au sein d’un couple, y compris le viol, sont poursuivis d’office alors qu’ils étaient poursuivis seulement sur plainte jusqu’alors. Par ailleurs, le juge peut...