Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Berne: le Conseil national veut renforcer les effectifs des gardes-frontières

La droite a annoncé au Conseil national mardi vouloir renforcer les gardes-frontières face à l’immigration illégale et la hausse du trafic transfrontalier. Pourtant, 44 postes supplémentaires ont été créés dans le cadre du budget 2019.

11 juin 2019, 19:56
Cette demande vient de deux cantons: le Valais et les Grisons.

Il est nécessaire de renforcer les effectifs des gardes-frontières, malgré la création de 44 postes supplémentaires dans le cadre du budget 2019. Le Conseil national a décidé mardi de donner suite à deux initiatives cantonales.

Une majorité de droite et du centre de la Chambre du peuple s’est opposée au classement par les Etats des initiatives du Valais et des Grisons, par 124 voix contre 40.

S’inquiétant de la criminalité transfrontalière, de l’immigration illégale et de la hausse du trafic transfrontalier, ces cantons demandent que le Corps des gardes-frontières soit renforcé. La charge de travail incombant à ce dernier atteint régulièrement un seuil critique, notent-ils.

«La situation est volatile», a affirmé Barbara Keller-Inhelder (UDC/SG) au nom de la commission. «Or il n’est pas possible de recruter, former et équiper du personnel à court terme. Des mesures d’économie pourraient avoir des conséquences fâcheuses, notamment dans le domaine migratoire», a-t-elle soutenu.

Maintenir la pression

Contrairement aux Etats, qui a estimé que l’augmentation des effectifs récemment décidée supprimait la nécessité de légiférer, la droite et le centre du Conseil national pensent qu’il faut maintenir la pression.

Ils se sont prononcés pour renforcer rapidement les effectifs des gardes-frontières. Le délai de traitement d’une initiative du canton de Bâle-Campagne, qui demande aussi un renforcement des effectifs des gardes-frontières jusqu’en 2020, doit en outre être prolongé.

Et cela malgré le processus de transformation globale de l’administration fédérale des douanes (DaziT) en cours, qui doit permettre de réaliser des gains d’efficacité, de libérer des ressources et de réformer en profondeur la formation des gardes-frontières et des douaniers.

Les initiatives retournent au Conseil des Etats.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias