Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Berne autorise l'extradition de Naser Oric vers la Bosnie

L'ancien officier militaire bosniaque, Naser Oric, sera extradé vers la Bosnie. Berne a autorisé la procédure.

25 juin 2015, 15:20
Naser Oric, right, and his lawyer Vasvija Vidovic, left, sit in the courtroom of the Yugoslav war crimes tribunal in The Hague, Netherlands, Thursday July 3, 2008. A U.N. appeals court has overturned the war crimes conviction of Oric, a Bosnian Muslim considered a war hero by many in his country for fighting Serbs in the embattled U.N. safe haven of Srebrenica during the1992-95 war. Oric, 41, was convicted two years ago of failing to prevent the murder and torture of Serb captives in Srebrenica. But judges gave him a lenient two-year sentence and ordered his immediate release because of time he had already spent in custody. (AP Photo/Zoran Lesic, Pool)

 La Suisse a autorisé jeudi l'extradition de Naser Oric vers la Bosnie-Herzégovine, dans le cadre d'une procédure simplifiée. La date de la remise de cet ancien officier militaire bosniaque est tenue secrète pour des raisons de sécurité et de protection de la personne.

L'annonce a été faite par l'Office fédéral de la justice (OFJ). L'ex-commandant des forces armées bosniaques musulmanes stationnées dans la région de Srebrenica avait été arrêté le 10 juin à la douane de Thônex-Vallard (GE) sur ordre de l'OFJ. Il avait aussitôt été placé en détention en vue de son extradition.

L'ordre d'arrestation de l'OFJ se fondait sur un mandat d'arrêt des autorités de Serbie, qui le soupçonnent de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

M. Oric est accusé d'avoir commis en juillet 1992 des crimes de guerre avec quatre autres personnes dans la localité de Zalazje dans l'est de la Bosnie, près de Sarajevo. Neuf personnes avaient été tuées.

Cet homme de 48 ans s'étant opposé à son extradition au cours de son audition, l'OFJ a demandé au ministère de la justice serbe de lui remettre une demande formelle d'extradition, qui lui est parvenue le 22 juin.

Auditionné jeudi

Dans l'intervalle, le ministère de la justice de Bosnie-Herzégovine a aussi demandé l'extradition de M. Oric, pour pouvoir poursuivre une procédure pénale ouverte à son encontre pour crimes de guerre contre la population civile.

Auditionné ce jeudi, M. Oric a accepté d'être extradé vers la Bosnie-Herzégovine, ce qui a permis d'autoriser immédiatement son extradition, dans une procédure simplifiée, indiquent les autorités judiciaires suisses.

"S'il a pu prendre sa décision aussi rapidement, c'est aussi parce que la seconde demande d'extradition l'emportait sur la première, selon les critères de la convention européenne d'extradition. En effet, les actes fondant les deux demandes d'extradition ont été commis en Bosnie et Herzégovine et M. Oric est ressortissant de ce pays", note l'OFJ.

Condamné puis acquitté

Naser Oric est l'un des rares musulmans de Bosnie à être jugé par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Il avait été condamné en 2006 à deux ans de prison pour crimes de guerre contre des Serbes en 1992-1993. Deux ans plus tard, M. Oric avait été acquitté en appel.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias