«C’est le genre de sujet vraiment important, mais jamais urgent» regrette Tibère Adler. Le directeur romand d’Avenir Suisse évoque le système de milice. Celui-ci fait l’objet d’un livre collectif, piloté par le laboratoire d’idées libéral, «Etat citoyen et citoyens dans l’Etat. La politique de milice entre mythe et modernité.» Le constat s’impose: le bénévolat, en général, perd de l’attrait en Suisse. Avenir Suisse, dans ce contexte, lance l’idée d’un service citoyen pour tous. A l’image de ce qui se fait pour l’armée. «Une idée forte.»
Le livre s’intéresse avant tout au système de milice en politique. «Un des trois piliers de l’identité politique suisse avec la démocratie directe et le fédéralisme», relève Tibère Adler.
Premier constat: le système de milice n’a quasi plus lieu d’être aux Chambres fédérales. «En Suisse l’idée de politicien de milice séduit tout le monde, mais dans la réalité c’est de plus en plus professionnel...