Le Conseil fédéral a compris la leçon. Après la levée de boucliers suscitée par son projet initial de révision totale de la loi sur l'aménagement du territoire, il a présenté hier une version nettement moins ambitieuse qui se cantonne à un encadrement de l'urbanisation. Elle fera office de contre-projet indirect à l'initiative «pour le paysage» dont l'objectif est de geler pendant vingt ans la surface totale des zones à bâtir.
Tenir compte des spécificités régionales
Pour le conseiller fédéral Moritz Leuenberger, cette initiative lancée par une large coalition d'organisations de défense de l'environnement va dans la bonne direction en cherchant à enrayer le «mitage» du territoire. Elle présente cependant le défaut de ne pas tenir compte des spécificités régionales. «Le moratoire récompenserait les cantons qui disposent actuellement déjà de trop grandes zones constructibles et pénaliserait ceux qui les ont planifiées rigoureusement en fonction de leurs besoins», affirme le chef du...