Le durcissement de la loi sur la sûreté intérieure voulue par Christoph Blocher peu avant son départ du gouvernement menace la sphère privée des citoyens. Un collectif intitulé «droitsfondamentaux.ch» lance un appel public. La surveillance et le fichage d'individus empiète sur les droits fondamentaux. L'organisation réclame donc un accès aux dossiers du SAP, le Service d'analyse et de prévention, le renseignement intérieur suisse, accusé de récolter illégalement des informations.
Le cas de la famille Tinner
Il arrive que l'actualité illustre cette thématique. On pense, par exemple, aux employés allemands de Lidl surveillés en permanence par des caméras cachées. Ou à l'organisation Attac infiltrée par Securitas sur mandat de Nestlé, parce qu'elle préparait un livre sur la multinationale. Voilà pour des exemples privés. Mais l'Etat? Un cas a été expliqué par le SAP. C'est l'histoire de la fameuse famille Tinner, soupçonnée de contrebande de matériel nucléaire. Elle avait été fichée par...