L'ambiance est bleutée, glaciale. Sur le bureau, dans un cadre ouvragé, la photo en noir et blanc d'une jeune fille blonde. Et un paquet arrivé par la poste, contenant des fleurs séchées, sous verre. Derrière le bureau, le vieil homme pleure.
Bienvenue dans l'univers de «Millénium», de Stieg Larsson, qui est aussi désormais l'univers de Niels Arden Oplev. Le réalisateur danois porte à l'écran le premier tome («Les hommes qui n'aimaient pas les femmes») de la trilogie policière aux millions d'aficionados.
La tâche est écrasante, à la mesure des attentes, et le cinéaste s'en sort mieux que bien. Il parvient en tout cas à saisir et à restituer l'atmosphère du best-seller. Les non-initiés découvriront un polar de très bonne facture, qui leur donnera peut-être l'envie de se plonger dans l'oeuvre originelle; les autres auront presque l'impression de relire le bouquin.
Pile et face
Côté pile, la famille Vanger est une...