En 2012, Swatch Group va de nouveau enregistrer une année record, selon son patron Nick Hayek. Après avoir franchi la barre des 7 milliards de francs en 2011, les ventes pourraient bien atteindre l'objectif fixé des 8 milliards au terme de l'exercice en cours.
"Nous pouvons toujours y parvenir, même si la marge de manoeuvre est un peu serrée, car la faiblesse du dollar ne nous aide vraiment pas!", a indiqué Nick Hayek dans une interview parue samedi dans "Le Temps". Selon lui, ces résultats prouvent que la stratégie du numéro un mondial de l'horlogerie est dans le juste.
Pour M. Hayek, le groupe a bien le potentiel, sans aucune acquisition, d'atteindre et pourquoi pas dépasser les 10 milliards de ventes à terme.
Brevets et apprentis
Mais aux yeux du patron, il y a d'autres aspects tout aussi importants que les comptes du groupe. Et de souligner que "cette année, jamais Swatch Group n'a déposé autant de brevets, un tous les deux jours. Jamais non plus le groupe n'a occupé un aussi grand nombre d'apprentis, environ 350".
La croissance du géant horloger s'est aussi reflétée dans l'emploi, avec 700 collaborateurs supplémentaires en Suisse enregistrés à fin juin. "Les chiffres totaux sur l'année ne sont pas encore connus, mais ils devraient au moins se monter à 1000", précise Nick Hayek. Et en 2013, cela continuera, prédit-il. Selon lui, le potentiel de croissance de la branche est de 5 à 7% l'année prochaine.
Sur le plan politique, M. Hayek ne comprend pas pourquoi la question d'une éventuelle adhésion à l'Espace économique européen (EEE) redevient d'actualité. "C'est du passé. Regarder en arrière ne sert à rien. La voie bilatérale a montré toute son efficacité. C'est la meilleure. Si nos partenaires ne veulent plus négocier avec nous, alors mettons un terme aux discussions", tranche-t-il.