"Ça t'intéresserait d'être correspondant à Paris pour nous?" Lu à 22h un soir de début janvier, Alain Rebetez a répondu par retour de SMS: "C'est une plaisanterie?" Puis il est descendu boire un whisky et fumer un cigare!
Le journaliste neuchâtelois, estampillé "bundesologue" de la télévision romande depuis 15 ans, n'en revenait pas. "Je n'avais jamais imaginé cela. À 57 ans,on me dit, 'on veut un regard, ton regard, charge à toi de nouer les contacts à Paris', c'est beau non?"
Tellement beau qu'il a dit oui et sera dès le 1er juin le correspondant du "Matin dimanche", de "24 Heures" et de la "Tribune de Genève" dans la ville lumière. Il avoue qu'il avait à l'époque évoqué avec sa femme Brigitte, journaliste également, la possibilité de partir mais c'était à Londres ou Washington. Jamais Paris. "Et là paf, banco! On remet tous les jetons sur la table. Alors pourquoi pas un changement, sortir de ta zone de confort, de tes compétences pour aller quelque part où tu n'as pas tes marques. Il y a bien sûr un aspect angoissant et je commence déjà à me réveiller la nuit!"
Alain Rebetez avoue qu'il lui est difficile de quitter cette télé qu'il aime tellement."Mais je pars à Paris avec envie. Je le veux." Il reste quatre mois aux téléspectateurs romands pour savourer ses chroniques matinales à la RTS radio et à Mise au Point, pour apprécier ce regard dans tous les sens du terme assez unique sur les petites histoires de la (grande?) politique suisse.