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Affaire Tariq Ramadan: deux experts indépendants pour enquêter sur le passé genevois de l'islamologue

Deux experts indépendants ont été désignés pour enquêter sur le passé genevois de l'islamologue Tariq Ramadan. Leur analyse portera sur la période 1984-2004.

21 mars 2018, 17:00
Anne Emery-Torracinta et François Longchamp veulent que toute la lumière soit faite sur les 20 ans passés par Tariq Ramadan dans l'enseignement genevois.

A la demande du DIP, le Conseil d'Etat genevois ouvre une analyse indépendante pour faire la lumière sur ce qui s'est passé autour de l'ex-enseignant Tariq Ramadan. Il a désigné deux experts, un homme et une femme.

Quynh Steiner Schmid, membre du Conseil supérieur de la magistrature genevois et ancienne juge au Tribunal administratif de première instance, et Michel Lachat, ex-président du Tribunal fribourgeois des mineurs, ont fait part de leur disponibilité et de leur intérêt, a indiqué mercredi devant les médias le président du gouvernement François Longchamp. "Ils se mettront au travail cette semaine", a-t-il précisé.

Une semaine après avoir annoncé l'ouverture d'une enquête externe, la magistrate Anne Emery-Torracinta, en charge de l'Instruction publique (DIP) a explicité le mandat des experts. Premièrement, leur analyse portera sur les 20 années - de 1984 à 2004 - durant lesquelles l'islamologue Tariq Ramadan a enseigné à Genève, d'abord au cycle d'orientation des Coudriers puis au collège de Saussure.

Ensuite, les experts devront analyser comment les affaires d'atteinte à l'intégrité sexuelle des élèves par des collaborateurs du DIP et de harcèlement ont été traitées au collège de Saussure. Enfin, ils devront s'intéresser à la manière dont le secrétariat général a traité ces situations au cours de ces 30 dernières années, sous la houlette de quatre conseillers d'Etat différents.

 

 

Secret de fonction levé

Les deux experts auront accès à tous les documents en possession de l'Etat. Il leur reviendra de lancer un appel à témoins et de dénoncer d'éventuels cas pénaux à la justice. Les collaborateurs actuels du DIP seront déliés du secret de fonction. La levée du secret de fonction touchera aussi les ex-collaborateurs invités à témoigner, mais rien ne pourra les obliger à le faire, a précisé M. Longchamp.

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