L’éventail toujours plus large de produits addictifs, vantés à coups de campagnes marketing, inquiète Addiction Suisse. Tout aussi inquiétant selon elle, le manque d’engagement et d’intervention de l’Etat dans la lutte contre cette diversité.
Dans son Panorama suisse des addictions 2020, publié aujourd’hui, l’organisation pointe deux éléments. D’un côté, la prolifération «déconcertante et fulgurante» de marques et de saveurs qui caractérise les produits susceptibles d’engendrer une dépendance. De l’autre, l’absence d’une vue d’ensemble des autorités politiques face à cette diversité de nouvelles substances psychoactives consommables.
Mesurer est difficile
Le centre national de compétences dans le domaine des addictions cite, parmi les nouvelles tendances, les cigarettes électroniques, les vapoteuses ou autres produits du tabac chauffé, le tabac oral (snus), le cannabis légal (CBD) décliné en pommades, huiles parfumées ou chewing-gums, les bières fruitées, les cocktails tout prêts, les shots d’alcool proposés comme sucreries, et, enfin, les jeux d’argent en ligne ainsi...