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Achat du Gripen: "le plan B" de l'UDC Thomas Hurter vertement critiqué

La commission de la politique de sécurité du Conseil national tape à son tour sur les doigts de Thomas Hurter. L'UDC Schaffhousois, ancien pilote militaire, propose un "plan B" si le peuple devait refuser l'achat des Gripen. Il parle notamment d'achat d'avions de combat par tranches.

08 avr. 2014, 13:00
Thomas Hurter semble bien seul à penser qu'une alternative à l'achat des Gripen est envisageable.

Le conseiller national Thomas Hurter (UDC/SH) en a une nouvelle fois pris pour son grade. Après les services d'Ueli Maurer, la commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats a critiqué mardi "le plan B" de l'ancien pilote militaire pour acquérir des avions de combat en cas de non le 18 mai aux Gripen.

"Il n'y a pas de plan B", a martelé le président de la commission Alex Kuprecht (UDC/SZ) devant la presse. Son collègue de parti et président de la commission du National a soulevé bien des critiques parmi les défenseurs du Gripen depuis ses déclarations jeudi dernier sur la RSR.

Thomas Hurter proposait qu'à défaut de pouvoir créer un fonds de 3,126 milliards, l'armée puisse acquérir des avions de combat par tranche (douze jets tous les quinze ans) en passant par les programmes d'armement.

Respecter le verdict des urnes

Avantage, selon l'élu UDC, il serait possible non seulement de remplacer les vieux Tiger mais aussi les FA-18 à l'horizon 2020/2025. Seul hic, les programmes d'armement ne sont pas attaquables par référendum. Le Département fédéral de la défense a déjà réagi vivement dimanche.

Si un fonds a été créé pour acquérir 22 Gripen, c'est justement pour que le peuple puisse trancher. Et les jets suédois ne seront achetés que si un oui sort des urnes le 18 mai, a martelé le DDPS.

Ce discours a une nouvelle fois été tenu par Alex Kuprecht. "Le verdict du 18 mai devra être respecté quel qu'il soit", a-t-il déclaré. Pas question de contourner par la bande une votation populaire. Si le peuple dit "non", c'est qu'il refuse de remplacer les Tiger.

Autres options

Quant à la nécessité de libérer 30 millions de francs pour assurer un engagement 24h sur 24 des forces aériennes si l'armée ne disposait plus que de 32 FA-18, il reviendra au Conseil fédéral d'analyser la situation, selon M.Kuprecht.

Qui a écarté par ailleurs l'option d'une location d'avions de combat en cas de "non" le 18 mai. Une telle option est actuellement prévue pour la formation au Gripen. Si la Suisse n'achète pas ces avions, il n'y a plus besoin de former des pilotes.

Plusieurs autres voix se sont élevées contre les plans de Thomas Hurter, dont celle du président de la Société suisse des officiers. Denis Froidevaux a accusé l'UDC schaffhousois de "parler plus vite qu'il ne pense" et de "maladresse crasse".

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