Outre le veveysan Nestlé (Purina), les autres groupes santionnés sont les américains Mars (Royal Canin) et Colgate-Palmolive (Hill's Pet Nutrition), a indiqué mardi l'Autorité de la concurrence française.
A l'époque des faits, les trois fabricants représentaient plus de 70% des ventes de croquettes pour chiens et chats dans la distribution spécialisée, c'est-à-dire les animaleries, jardineries, magasins de bricolage, libre-services agricoles, éleveurs et vétérinaires. La France compte quelque 8 millions de chiens et 10 millions de chats.
Pendant cinq ans, deux de ces fabricants, Nestlé Purina Petcare France et Royal Canin, «ont mis en oeuvre un ensemble de pratiques ayant tendu à restreindre la concurrence», par exemple en imposant à leurs grossistes, qui revendaient eux-mêmes les produits à des magasins spécialisés, des prix de revente, explique l'Autorité.
Ces pratiques ont été «de nature à engendrer des surcoûts et donc des répercussions sur les prix pratiqués vis-à-vis des consommateurs finaux», souligne l'Autorité.
Entente avec les grossistes
Le troisième fabricant, Hill's Pet Nutrition, s'est pour sa part entendu avec ses grossistes-vétérinaires «pour interdire les exportations de ses produits hors du territoire français», précise le gendarme.
Les différentes ententes ont porté sur des produits «suscitant un investissement affectif de la part des consommateurs finaux, auxquels la fidélité aux marques confère un caractère vulnérable», relève l'Autorité.
Celle-ci a néanmoins accordé des réductions de sanctions à Nestlé et Mars, dans la mesure où ils n'ont pas contesté les griefs et qu'ils ont pris des engagements sur leurs programmes de conformité aux règles de la concurrence.
L'amende de Mars s'élève au final à 11,618 millions d'euros (14,02 millions de francs) et celle de Colgate-Palmolive à 4,664 millions.