"Je n'ai pas de revanche à prendre. Seulement l'envie de bien faire. Mais Gstaad est vraiment un tournoi particulier". A deux jours de son entrée en lice dans l'Oberland, Stanislas Wawrinka a tenu à afficher une très grande prudence.
"Je sors d'une préparation très intensive sur dur dans l'optique de la tournée américaine, explique le Vaudois. J'ai d'abord travaillé sur le plan physique avant de retrouver Magnus Norman sur le court la semaine dernière. Je me suis entraîné pour la première fois ici dimanche. J'espère être prêt mercredi". Son premier adversaire sera le vainqueur de la rencontre qui opposera mardi l'Espagnol Daniel Gimeno-Traver (ATP 62) au Français Kenny De Schepper (ATP 69). L'an dernier, Wawrinka avait été battu d'entrée de jeu par le Français Paul-Henri Mathieu.
"Par rapport à 2012, j'aborde ce tournoi avec une plus grande confiance, poursuit-il. Pour l'instant, je réussis une année au-delà de mes espérances. Mais Gstaad est un tournoi particulier. Il se joue en Suisse, ce qui induit une plus grande pression sur mes épaules. Il se joue en altitude avec des balles qui volent. Et, surtout, il se joue à une date particulière. Il est en quelque sorte "isolé" dans la saison. Or, je suis un joueur qui a besoin d'avoir du rythme, d'enchaîner..."
Une parenthèse particulière
A l'entendre, Gstaad s'apparente à une parenthèse particulière à mi-saison. L'absence de Magnus Norman dans l'Oberland renforce encore cette idée d'intermède. De retour dans le top-ten depuis sa finale à Madrid en mai dernier, Stanislas Wawrinka ne crachera pas sur les 250 points ATP qui reviendront dimanche au vainqueur. "Mais la course au Masters ne se jouera pas cette semaine, glisse-t-il. Pour aller à Londres, je me dois de sortir un gros résultat à l'US Open ou dans un Masters 1000". Le Vaudois occupe la neuvième place de la Race. Derrière Rafael Nadal (7010 points), Novak Djokovic (6230), Andy Muray (5150) et David Ferrer (4440), cinq joueurs ne sont séparés que par 625 points: Tomas Berdych (2775), Roger Federer (2695), Jo-Wilfried Tsonga (2455), Juan-Martin Del Potro (2370) et Wawrinka (2150). La lutte pour les quatre derniers tickets pour Londres s'annonce particulièrement féroce.
Il y a cinq ans, Stanislas Wawrinka avait pu une première fois nourrir l'ambition de se qualifier pour les Masters. "Mais en 2008, tout était neuf pour moi, avoue-t-il. Il y a eu également les Jeux de Pékin avec ma médaille d'or en double. Aujourd'hui, je sens que je suis beaucoup mieux placé pour me battre, pour espérer dans un premier temps demeurer dans le top-ten".