Malgré un Wawrinka fatigué et un Chiudinelli nerveux, la Suisse a pris une bonne option dans l'optique du maintien dans le groupe mondial de Coupe Davis. Les Helvètes mènent 2-0 contre l'Equateur au terme de la première journée. Ils tenteront de composter définitivement leur billet samedi lors du double.
"Iron Stan" n'aura pas eu besoin de se montrer étincelant pour mettre la Suisse sur orbite. «Mentalement et physiquement, c’était très dur, mais je suis content de mon attitude, lâche Stanislas Wawrinka. Je suis encore épuisé, et la Coupe Davis demande beaucoup.» Le Vaudois a alors fait un gros travail de concentration pour passer l’épaule en trois sets.
«De l’extérieur, cela peut paraître facile de jouer contre le 340e mondial, mais il y a plein de paramètres qui font que je peux sortir de ma ligne de conduite, explique «Stan the Man». Il a fallu être bien discipliné, accepter la fatigue, les fautes, l’adversaire. Seve (Lüthi) m’a également poussé à garder cette discipline.»
"Il a mieux joué les points importants"
«Malgré la fatigue, il a mieux joué les points importants. Le premier set se joue d’ailleurs sur quelques points», relève Emilio Gomez. L’Equatorien de 21 ans a notamment mené 3-1, balle de 4-1 lors de la manche initiale. Stanislas Wawrinka a alors aligné quatre jeux consécutifs. Sans distiller son meilleur tennis, le Vaudois a ensuite breaké une première fois au septième jeu du second set, avant de conclure la manche sur une double faute de Gomez. Outre un service perdu d’entrée, le Suisse a survolé le troisième set.
«Bien sûr, je ne suis pas content de la défaite, mais cela reste une superbe expérience pour moi, souligne Emilio Gomez, le fils d’Andres. Je suis sorti du collège il y a deux mois et je me retrouve à disputer un barrage de Coupe Davis contre un top 10; cela n’arrive pas tous les jours.» La transition entre l’université et le circuit ATP n’est pas évidente pour le jeune Equatorien, qui a progressé de près de 300 places cette année. Dans la famille Gomez, le tennis est roi. Le grand frère d’Emilio a cependant préféré le surf. Wawrinka, lui, surfe sur la vague du succès.
"Une pression immense"
Marco Chiudinelli lui a emboîté le pas. Le Bâlois de 32 ans s'est imposé contre Julio Cesar Campozano en quatre sets, 3-6 6-1 6-3 7-6 (9/7). Le n°2 helvétique, qui disputait la première fois un match de Coupe Davis dans la peau du favori, a su dominé ses nerfs. "Honnêtement, la pression était immense. Tout le monde attendait que je gagne ce match", souffle Marco Chiudinelli.
Le Rhénan a ainsi réussi à s'extirper d'un tie-break périlleux. Sans l'appui de sa première balle, qui l'a lâché en fin de quatrième manche. "Peut-être que l'adversaire n'était pas le mieux classé que j'ai joué, mais cette victoire est l'une des plus belles", souligne encore "Chiudi", après avoir mis la Suisse en position idéale dans ce barrage.