Voici quatorze ans, les skieurs et skieuses suisses avaient récolté cinq médailles lors des derniers championnats du monde organisés sur territoire helvétique. C’était déjà à Saint-Moritz. Depuis, seule la moisson de Val d’Isère en 2009 – six médailles – fut plus conséquente. Cet hiver, on attend une collection tout aussi importante même si Swiss-Ski n’a pas souhaité communiquer sur un nombre précis. «C’est toujours compliqué de parler d’un objectif chiffré, d’autant plus lorsque l’événement se déroule en Suisse», lance Sylviane Berthod qui faisait partie de la délégation présente en 2003 dans les Grisons. «Non seulement nous nous mettons une grosse pression en tant qu’athlète, mais en plus les médias et les fans nous rappellent que l’on doit être performant. Les sollicitations sont énormes.»
Sur le papier, Patrice Morisod évoque une dizaine de chances de médailles sur les onze épreuves au programme. «Au final, il faut diviser ce nombre par deux ou trois», concède l’ancien entraîneurs des descendeurs suisses et français. William Besse rappelle que les skieurs helvétiques ont la fâcheuse tendance à «se rater» lors des grands événements. «Contrairement aux Norvégiens ou aux Américains qui misent leur saison sur les Mondiaux et qui répondent toujours présents.»
Pour les Suisses, il s’agira déjà de grappiller une médaille lors des deux premiers super G agendés mardi et mercredi prochains. «Si Lara Gut en claque une directement, elle libère l’ensemble du groupe et les médias deviennent tout de suite plus cool», lance William Besse.
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