Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Loïc Meillard: «Le but, un jour, sera de viser le globe de cristal»

Loïc Meillard a bouclé l’hiver en montant sur le podium de trois disciplines. De quoi rappeler, une fois encore, que l’Hérémensard fait partie des skieurs les plus polyvalents du cirque blanc.

18 mars 2020, 05:30
Trois podiums dans trois disciplines cette saison pour le polyvalent Loïc Meillard.
Cette semaine devaient se tenir les finales de la Coupe du monde à Cortina. Leur annulation logique nous permet d’avancer le bilan des Valaisans. Aujourd’hui, Daniel Yule revient sur son incroyable saison. Demain, place à Loïc Meillard et Luca Aerni.

Trois podiums. Dans trois disciplines différentes. Avec, au bout, le globe du géant parallèle. «Un globe au rabais», comme il le dit. Mais un globe quand même. Loïc Meillard sort d’un hiver prolifique. Depuis ses grands débuts en Coupe du monde en 2015, il n’avait jamais emmagasiné autant de points. Jamais non plus il ne s’était aussi bien classé au classement général toutes disciplines confondues en décrochant le 10e rang. Et jamais non plus il avait amassé un prize-money aussi élevé. A l’heure du bilan, le skieur d’Hérémence fait naturellement preuve de satisfaction. «Il y a eu d’excellentes choses en termes de ski, de très bonnes manches. J’ai pu montrer que j’étais capable d’être devant régulièrement.»

A lire aussi: Loïc Meillard: «C’est un globe donné au rabais»

Vingt et un départs

Là où d’autres skieurs ont disputé une dizaine d’épreuves cette saison, Loïc Meillard a pris le départ de… 21 courses de la fin octobre à début février. Dans cinq disciplines différentes: le slalom, le géant, le combiné, le parallèle et même le super-G qu’il a découvert pour la première fois en Coupe du monde. «Courir dans autant de disciplines ne servirait à rien s’il n’y avait pas de résultats au bout», sourit-il. «D’en avoir réussi dans quatre de ces cinq disciplines est quelque chose de positif pour la suite.»

Skier de manière trop contrôlée et esthétique m’a par contre coûté la qualification pour la deuxième manche à Zagreb et à Kitzbühel. 
Loïc Meillard, skieur valaisan

S’il apprécie son résultat d’ensemble, Loïc Meillard avoue qu’il espérait mieux figurer dans le classement du géant et du slalom qu’il a respectivement bouclé au 11e et 14e rang général. «Je me suis malheureusement planté sur quelques courses. Or, en Coupe du monde, ça ne pardonne pas: des erreurs coûtent vite beaucoup de places», explique celui qui, en début de saison, annonçait notamment vouloir gagner en stabilité sur le slalom. Ce qu’il a réussi. Alors qu’il avait connu l’élimination à quatre reprises lors de l’hiver précédent, il n’est sorti à aucune reprise cette saison. «Skier de manière trop contrôlée et esthétique m’a par contre coûté la qualification pour la deuxième manche à Zagreb et à Kitzbühel. Il va falloir trouver le juste milieu entre attaquer et skier de façon trop stable.»

A lire aussi: Ski alpin: la polyvalence de Loïc Meillard récompensée

Les bienfaits mentaux

Et si l’une des solutions consistait à sacrifier une discipline pour se concentrer pleinement sur les autres? Une option dont Loïc Meillard ne veut pas entendre parler. «J’ai toujours aimé jongler entre les disciplines. J’en ai désormais l’habitude. Et si je travaille fort durant l’été avec Patrick Flaction (ndlr: son préparateur physique), c’est pour supporter ces charges durant tout l’hiver», rappelle Loïc Meillard qui y voit aussi un remède mental. «Quand ça va bien dans l’une d’entre elles, je peux emmagasiner de la confiance pour une autre. Au contraire, quand ça ne marche pas comme je l’aimerais, changer de discipline me permet de me rattraper et de penser tout de suite à autre chose. Pour le mental, ça fait du bien. Je sais que j’en ai besoin.»

Il faut maintenant que je parvienne à me montrer encore plus régulier pour jouer le plus souvent possible le podium.
Loïc Meillard, skieur valaisan

Loïc Meillard reconnaît que l’enchaînement d’épreuves qui résultent de sa polyvalence n’est pas facile à vivre tous les jours. «Elle demande beaucoup d’entraînement. Il faut bien gérer les récupérations aussi. Il faut surtout être capable de faire preuve d’adaptation et pouvoir compter sur une planification parfaite. Cela demande beaucoup d’énergie.»  Son hiver 19/20 lui prouve que ses choix sont les bons. «Il faut maintenant que je parvienne à me montrer encore plus régulier pour jouer le plus souvent possible le podium.» Pour, un jour, se mêler à la lutte pour le globe de cristal revenu cette année au Norvégien Aleksander Kilde? «Il est évident que ce sera un but un jour. Pour l’instant, je pense par contre qu’il me manque encore un peu d’expérience. Le but, c’est surtout d’être performant sur chaque épreuve, de prendre course après course», termine le jeune skieur de 23 ans. 

 

 

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias