Il n'a pas la mémoire qui flanche, mais Roland Collombin ne se «rappelle pas tant que ça» de ces Jeux-là. «Bien sûr, je n'avais que 21 ans, et j'étais content d'aller au Japon. Je suis parti en n'étant même pas sûr de faire la course, car je n'avais pas obtenu d'énormes résultats auparavant.» Une fois sur place, le panorama s'est peu à peu modifié. «Durant quatre ou cinq jours, on a fait des descentes d'entraînement. J'ai toujours eu le meilleur temps, à chaque fois devant Bernhard Russi. Et la veille de la course, je me suis rendu compte que je pouvais devenir champion olympique. J'ai alors perdu un peu les pédales.»
Pression, tension et le jour J, dossard numéro 11, Roland s'élance. «La piste était trop facile pour moi. Il y avait beaucoup de glisse. Je n'ai pas utilisé tous mes moyens. J'étais tendu et j'ai beaucoup fait de mouvements,...