La Patrouille des Jeunes lance sa cinquième édition. Organisateur de l’événement, Mountain Performance en a dévoilé les contours lors d’une conférence de presse au Châble. Le club a repris l’événement au pied levé dans la foulée des remous qui ont agité la PdG. Il offre une structure d’entraînement aux jeunes intéressés par le ski-alpinisme et il encadre le centre régional Valais, l’un des trois sites du pays dans la pyramide de Swiss Ski Mountaineering.

Pas en même temps que la PdG

«Le coup de fil pour me parler de ce projet est arrivé lorsque je me trouvais sur une plage», rigole Pierre-Yves Gay. Le vice-président et ses coéquipiers du comité saisissent l’occasion de se lancer dans une nouvelle aventure. Elle se concrétisera le jeudi 28 avril avec une compétition qui se concentrera sur les pentes de Verbier, des Ruinettes à La Chaux, entre les jours de course de sa grande sœur.

«Nous avons aussi intégré la possibilité de faire disputer la PdJ à la même date que l’une des autres épreuves, mais nous avons un certain nombre d’athlètes et de nombreux bénévoles qui y participent. Cette option n’était pas réalisable dans l’immédiat», explique Didier Ançay, président de Mountain Performance et chef technique de la course cadette.

L’aire d’arrivée à Médran

Réservée aux jeunes de 10 à 20 ans, la PdJ proposera quatre parcours de longueurs et de dénivelés différents. Des adaptations seront effectuées pour le tracé découverte, le plus court, par rapport au règlement de la discipline. Lors du seul portage dans cette version, il sera conseillé et non obligatoire de placer les skis sur le sac à dos. «Les casques de vélo ne seront pas tolérés. Il faudra au minimum se présenter avec un modèle de ski.» Intégrées au programme de la Coupe nationale des jeunes du Club alpin suisse, les autres courses respecteront les normes officielles.

Faire courir les patrouilleurs en souliers de ski sur le goudron dans les rues de Verbier ne correspond pas à l’esprit du ski-alpinisme.

Didier Ançay, chef technique de la Patrouille des Jeunes

Les patrouilleurs moins expérimentés emprunteront le tronçon final de la grande course, mais ils franchiront la ligne d’arrivée à Médran, sur la place blanche. «Ils rejoindront ensuite le centre de la station en toute décontraction. Les faire courir en souliers de ski sur le goudron dans les rues de Verbier ne correspond pas à l’esprit du ski-alpinisme. La présence des parents créera de l’ambiance à Médran.»

Par équipe de deux

La version jeune de la Patrouille se disputera par équipe de deux. «Nous espérons attirer 250 paires au départ, soit 500 participants. Ce serait bien de toucher le Haut-Valais. Des régions de montagne comme le val d’Hérens ou le val d’Anniviers sont aussi peu représentées au sein du club. La PdJ peut nous donner une ouverture vers elles.» Samedi et dimanche, plusieurs titres n’ont pas été attribués dans les catégories féminines lors des championnats suisses de ski-alpinisme de sprint et de course verticale. «La relève est plus difficile à trouver chez les filles. Notre club a lancé une campagne depuis deux mois sur les réseaux sociaux pour les sensibiliser.»

Les conditions sanitaires ou climatiques demeurent des impondérables qui affectent tous les organisateurs de manifestation. «Le Covid ne nous donne pas de soucis pour l’instant. Nous ne nous projetons pas aussi loin par rapport aux mesures sanitaires. L’organisation de la manche de Coupe du monde de Verbier nous a donné une bonne expérience dans ce domaine. L’enneigement du domaine skiable nous assure de bonnes conditions. Si des modifications s’avèrent nécessaires, nous les ferons.»

Frédéric Favre: «Préserver la PdJ était une priorité»
L’engagement vital de l’Etat du Valais pour la PdG et pour la Patrouille des Jeunes se marque par la présence de deux conseillers d’Etat lors la conférence de presse de présentation de la version cadette. «Par rapport à la tempête qui a secoué la PdG et dont nous sommes sortis, préserver la PdJ était une priorité», relève Frédéric Favre, chef du Département des institutions, de la sécurité et du sport. «Elle figure dans la convention que nous devons ratifier avec le département fédéral pour les trois prochaines éditions. Les problèmes de la PdG ne l’impacteront pas. Les émotions positives de la préparation à l’événement prendront le dessus.»

L’épreuve cadette cible les jeunes de 10 à 20 ans afin de populariser le ski-alpinisme. Une large promotion sera effectuée dans les différents établissements scolaires du canton. Les participants bénéficieront d’un jour de congé. «Nous ferons un appel aux patrons pour libérer les jeunes en formation. C’est un grand événement qui permet d’établir un lien entre les jeunes, la nature et le sport», motive Christophe Darbellay, chef du Département de l’économie et de la formation. Les deux politiciens s’étaient mobilisés skis aux pieds lors d’une précédente PdJ. Ils s’engageront sur la PdG pour cette édition.

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La petite sœur de la PdG se courra le jeudi 28 avril. Elle proposera quatre parcours différents pour les skieurs âgés de 10 à 20 ans.