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JO 2014: pour Poutine, les Jeux s'achèvent sur un bilan global positif

Pas d'attentat, pas de couac majeur, pas d'incident particulier, les organisateurs des Jeux Olympiques de Sotchi tirent un bilan positif de cette quinzaine. Côté bémols, on retiendra un manque de ferveur certain du public russe et les températures printanières qui ont perturbé de nombreuses épreuves.

23 févr. 2014, 14:57
Le manque de ferveur du public russe, la chaleur, la corruption, la question homosexuelle, rien ne perturbe réellement le bilan positif tiré par le CIO et par la Russie à l'issue de ces Jeux.

Les Jeux olympiques de Sotchi achevés dimanche se sont déroulés sans incident en dépit de craintes sur la sécurité, offrant un double succès au président Vladimir Poutine, pour l'organisation et sur le plan sportif, avec la présence de la Russie sur la première marche du podium.

Alors que de nombreuses controverses planaient sur les premiers jeux d'hiver organisés par la Russie - défi de la sécurité, violations des droits de l'homme dénoncées par des ONG, critiques sur une loi russe "anti-gay" -, l'événement "spectaculaire" promis par M. Poutine se termine sur un satisfecit après plus de six années de préparation pour le plus grand rendez-vous international en Russie depuis la chute de l'URSS en 1991.

Le président du CIO, Thomas Bach, a salué dimanche le "rôle important" joué par Vladimir Poutine dans l'organisation de "super Jeux". "Il n'y a pas eu une seule plainte d'un seul athlète", a déclaré M. Bach, qui a passé plusieurs nuits dans les villages olympiques.

Samedi, à la veille de la cérémonie de clôture, le vice-Premier ministre avait effectué un premier bilan en déclarant que la Russie "savait tenir ses promesses". "La Russie a su prouver à elle-même et au monde qu'elle avait rendu l'impossible possible. Les Jeux ont permis à la Russie d'être un peu plus proche et mieux comprise par le monde", avait estimé M. Kozak.

Manque de ferveur

Des mesures de sécurité sans précédent dans l'histoire olympique ont été prises pour ces Jeux organisés dans une région à quelques centaines de kilomètres des petites républiques instables du Caucase du Nord, où la Russie est confrontée à une rébellion islamiste dont le chef, Dokou Oumarov, avait appelé à "empêcher par tous les moyens" la tenue des JO.

Compte tenu des menaces, la sécurité était omniprésente avec le déploiement de dizaines de milliers de policiers, militaires et agents spéciaux, mais discrète à l'image de cette batterie de missiles dissimulée dans un creux de montagne ou des nombreux policiers qui ont troqué leur uniforme contre des blousons de ski violets pour effectuer les contrôles de sécurité.

Ce dispositif impressionnant a sans doute joué un rôle dans le manque de ferveur parfois ressenti autour des Jeux de Sotchi, comparé aux précédentes éditions à Vancouver (2010) ou Turin (2006), et surtout à la référence Lillehammer (1994) en Norvège.

Trop chaud

Le slogan des Jeux inaugurés le 7 février - "Chaud. Froid. Pour toi" - a été tourné en dérision lorsque certaines épreuves ont dû être reportées la première semaine, en raison de la qualité de la neige ramollie par des températures printanières, et ensuite à cause du brouillard.

Les conditions météorologiques dans cette région au climat subtropical étaient "difficiles", mais au final, "on peut dire que les compétitions ont plus que satisfait nos attentes", a déclaré samedi la secrétaire générale de la Fédération internationale de ski (FIS), Sarah Lewis.

Désignée en 2007 pour accueillir les Jeux dans cette région entre les bords de la mer Noire et les montagnes du Caucase, la Russie a transformé Sotchi en un des plus grands chantiers au monde où des bâtiments ont poussé comme des champignons pendant six ans, dans une zone auparavant quasi vierge d'infrastructures sportives.

Soupçons de corruption

Sur le plan de l'organisation, "je n'ai pas entendu un seul avis négatif", a déclaré, lui aussi, M. Kozak.

Mais des ONG de défense des droits de l'homme ont dénoncé les interpellations d'opposants critiques à l'égard de l'organisation de ces Jeux et les condamnations de défenseurs de l'environnement protestant contre les dégâts causés à la nature dans des zones protégées.

Des détracteurs du régime de M. Poutine ont aussi dénoncé des soupçons de corruption pesant sur ces Jeux les plus chers de l'histoire, dont l'ensemble des dépenses se monte à 50 milliards de dollars (45 millions de francs), affirmations rejetées par les autorités.

Outre l'organisation des Jeux, M. Poutine peut se targuer du succès de la Russie, première au classement des médailles, alors que le ministre des Sports avait dit précédemment que son pays pourrait viser au mieux une troisième place.

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