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Serbie-Albanie: Abrashi, le joueur de GC, dit avoir été victime de jets de pierre

Quatre joueurs de Superleague ont participé au match de la honte Serbie-Albanie. Amir Abrashi explique qu'il a été victime de jets de pierres "grosses comme le poing".

15 oct. 2014, 15:13
La violence des "supporters" serbes s'est rapidement déchaînée contre les joueurs Albanais.

Quatre joueurs de Super League faisaient partie du onze de départ de l'Albanie mardi à Belgrade, où le match qualificatif pour l'Euro a été interrompu à la suite de graves incidents. "On nous a jeté des pierres grosses comme le poing", affirme le milieu de Grasshopper Amir Abrashi, joint au téléphone par Sportinformation.

"La situation était particulièrement dangereuse", souligne l'ancien international suisse espoir, qui avait disputé les JO de Londres sous les couleurs helvétiques. "Je n'avais même pas remarqué l'apparition du drone. Je pensais qu'il s'agissait d'une banderole publicitaire. Je n'ai compris de quoi il s'agissait que lorsque j'ai reconnu le drapeau et ai entendu la réaction des supporters serbes", précise-t-il.

Une bagarre générale a éclaté sur le terrain quelques secondes plus tard. Certains Albanais s'en sont tous d'abord pris au Serbe Stefan Mitrovic, qui venait d'arracher le drapeau. La situation a ensuite rapidement dégénéré, certains ultras pénétrant sur la pelouse.

"Des gens ont surgi de tous les côtés et nous ont agressés. J'ai eu de plus en plus peur", poursuit Amir Abrashi, qui a craint le pire à certains moments. Lui et ses équipiers ont ainsi tenté de quitter au plus vite le terrain, cette scène n'étant d'ailleurs pas sans rappeler la fin du barrage retour Turquie-Suisse de l'automne 2005.

"Je n'avais jamais vécu cela. On nous a jeté des pierres grosses comme le poing. Notre unique objectif était alors de nous mettre le plus rapidement possible à l'abri", explique encore le joueur de GC. Les Albanais ont cependant été freinés dans leur fuite, d'autres ultras serbes envahissant le terrain afin de les empêcher de se cacher. Certains joueurs Albanais ont alors été piétinés...

"Cela aurait pu être plus grave. Par chance, nous n'avons que quelques bleus à soigner", rassure Abrashi. "Mais il est inconcevable que nous devions craindre pour notre sécurité dans un match qualificatif pour un Euro. L'UEFA doit prendre de lourdes sanctions", tonne l'international albanais, qui est en outre frustré que son équipe ait été stoppée de la sorte dans son élan après un début de campagne quasi parfait.

"Nous jouions à nouveau très bien jusqu'à l'interruption", affirme Amir Abrashi, dont l'équipe pointe en tête du groupe I grâce notamment à un succès fêté au Portugal. "Le capitaine serbe nous a proposé de reprendre le match à huis-clos après que la situation s'est quelque peu calmée. Mais il n'en était pas question. Nous n'étions psychologiquement pas prêts à rejouer", conclut-il.

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