Mal payé à Lyon voici une semaine (défaite 1-0), Grasshopper va devoir sortir le grand jeu mardi au Letzigrund, en match retour du 3e tour qualificatif de la Ligue des champions. Faute de quoi il sera reversé en Europa League.
Car le battu de cette confrontation prendra part aux barrages de la C2 et pourra donc quand même continuer de militer hors de ses frontières cette saison. Ce qui, pour une formation en reconstruction comme GC, ne serait déjà pas mal, mais qui constituerait une véritable catastrophe du côté de l'OL. N'oublions pas que le septuple champion de France (2002 - 2008) avait raté le train lors de l'exercice précédent et qu'une deuxième année consécutive sans Ligue des champions mettrait à mal des finances que le président Jean-Michel Aulas n'a de cesse d'essayer d'assainir.
La pression sera ainsi au minimum partagée entre les deux équipes, voire même un peu plus sur les épaules lyonnaises. Pour se rassurer, les Gones peuvent aisément se plonger dans leurs statistiques personnelles. L'OL s'est qualifié onze fois sur douze dans son histoire européenne après avoir remporté le match aller 1-0. Les Zurichois, eux, ne retiendront qu'une chose: la seule élimination de leur adversaire remonte à la dernière occurrence d'un tel scénario, lors des 8es de finale de la Ligue des champions 2011/12 contre l'APOEL Nicosie...
La défaite rageante concédée à Gerland après avoir pourtant touché deux fois les montants adverses ne modifie pas tant que cela la situation dans laquelle sont les Grasshoppers depuis la semaine passée. Opposés à une plus grosse cylindrée, ils vont devoir verrouiller leurs bases arrières et se montrer efficaces en contres ou sur balles arrêtées. Les ménagements samedi à Lausanne (0-0) de Gashi, Ngamukol, Toko et surtout Hajrovic témoignent bien de la volonté de Michael Skibbe de mettre toutes les chances du côté de sa formation pour réaliser l'exploit.
Rémi Grade, pour sa part, ne cachait pas son soulagement à l'issue du succès des siens, constatant que GC allait désormais être contraint de se découvrir un peu plus, offrant à l'OL des espaces. Espaces que doit créer Grenier en bon stratège et que doivent exploiter Lacazette ou Lisandro Lopez, dont l'implication demeure source d'interrogations (de nombreuses et insistantes rumeurs évoquent son envie de quitter le club).
Si le secteur offensif des Gones a de quoi impressionner, Grasshopper aurait tort de s'avouer vaincu d'avance. Avec ses fusées en attaque et son agressivité dans les duels, le vice-champion de Suisse possède des armes pour prendre à défaut une défense peu sûre et un gardien - le jeune Anthony Lopes, 22 ans et moins de dix matches avec la 1re équipe de Lyon - qui n'a jamais réellement encore passé l'épreuve du feu.