Le FC Bâle battu par Schalke

Déception au Parc St-Jacques. Après son exploit face à Chelsea, le FC Bâle rêvait de mieux, mieux qu'une défaite 0-1 infligée par Schalke à domicile.

02 oct. 2013, 06:35
Yann Sommer n'a rien pu faire sur la magnifique frappe de Julian Draxler.

Un parcours en Ligue des champions n'a rien d'un long fleuve tranquille. Deux semaines après sa victoire à Stamford  Bridge contre Chelsea, le FC Bâle s'est incliné 1-0 chez lui devant un Schalke 04 qui prend ainsi seul la tête du groupe E.  

Bien entré dans sa rencontre jusqu'à l'irruption depuis le toit de quatre activistes de Greenpeace ayant forcé l'arbitre à interrompre la rencontre durant cinq minutes, le FCB a ensuite connu des moments difficiles. Il s'en est d'ailleurs fallu d'un rien pour les Allemands n'ouvrent le score sur une reprise de  Boateng (à la 12e après une grosse erreur de Fabian Schär, finalement apte au service) ou une tête de Neustädter (43e) non cadrées qui avaient laissé les deux fois Yann Sommer pantois.  

La réaction bâloise est survenue aux alentours de la demi-heure  de jeu, sous l'impulsion des deux métronomes Fabian Frei et, surtout, Marcelo Diaz, ainsi que du très généreux Kay Voser dans le  couloir droit. S'entendant à merveille avec Mohamed Salah, le latéral a notamment adressé un centre magnifique à Marco Streller dont la tête, extrêmement compliquée à réaliser, a causé des sueurs  froides au portier Hildebrand juste avant de regagner les  vestiaires. Un peu plus tôt, Salah avait alerté une première fois le gardien adverse d'un tir au-dessus (19e).  

Le missile de Draxler

Le ping-pong a continué en deuxième mi-temps. Bâle, parti fort, a rapidement vécu des minutes difficiles, étant notamment sauvé par  sa transversale sur une volée de Neustädter, après une sortie décisive de Sommer devant Szalai (52e).   

Le portier rhénan n'a rien pu faire non plus deux minutes plus  tard, sur une majestueuse frappe de Julian Draxler prise à l'orée  des seize mètres et dont la course a terminé dans la lucarne. On comprend mieux l'euphorie de l'entraîneur Jens Keller la veille, quand celui-ci avait annoncé que l'animateur de son flanc gauche  était guéri de sa blessure...

Piqué dans son orgueil, Bâle a poussé pour égaliser. Il n'était pas loin de parvenir à ses fins sur un puissant tir de Schär (73e)  juste au-dessus, et sur une reprise instantanée de Sio repoussée  par Hildebrand (76e).  

Pas de joker 

Si elle n'a rien de rédhibitoire dans l'optique d'une  qualification pour le prochain tour, cette défaite à domicile - la  quatrième seulement en Coupe d'Europe depuis deux ans - est gênante  pour le champion de Suisse, qui a perdu là une bonne partie du  profit de son exploit chez Chelsea en ouverture de campagne.  

Elle a également pour conséquence l'obligation de réaliser un  carton plein face au Steaua Bucarest tant en Roumanie (22 octobre)  qu'au Parc St-Jacques (6 novembre), pendant que Schalke et Chelsea  en découdront et perdront forcément des plumes.

Et elle a livré un enseignement majeur. Aucune baisse de régime, aussi minime soit-elle, n'est permise sur la scène continentale au moment d'affronter un représentant d'un grand championnat. Un peu moins  solides, inspirés et en réussite que, par exemple, contre Chelsea, Tottenham, Manchester United ou le Zenit St-Pétersbourg, les Bâlois en ont fait l'amère expérience.