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La préparation de l’épopée européenne du Servette FC Chênois féminin passe par le Valais

Le Servette FC Chênois féminin, qui participera à la prochaine Ligue des champions et tentera de décrocher le sacre national, a passé trois jours en Valais. La formation genevoise a bouclé son stage par un net succès sur le FC Sion (11-1) en match amical.

20 juil. 2020, 05:30
Diana Ferreira Pinheiro et Sion, qui militent en 1re ligue, ont été battue par le Servette FC Chênois, pensionnaire de LNA.

L’épopée européenne du Servette FC Chênois féminin passe par le Valais. La formation genevoise, première équipe romande de l’histoire à s’être qualifiée pour la Ligue des champions qu’elle disputera l’automne prochain, a pris ses quartiers en Valais le temps d’un week-end prolongé. Logées à Veysonnaz, ses joueuses se sont entraînées sur le terrain de Beuson. Un terrain qui les a d’ailleurs vues affronter le FC Sion, pensionnaire de première ligue, ce dimanche en touche finale de leur stage d’entraînement. Une rencontre au cours de laquelle l’écart de deux ligues s’est fait ressentir puisque Servette s’est imposé 11-1.

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Ce qui se fait de mieux en Suisse

Les Sédunoises, qui ont manqué un pénalty, n’ont pas de quoi rougir. Le Servette FC Chênois, c’est ce qui se fait actuellement de mieux en matière de football féminin en Suisse: qualifiées pour la plus prestigieuse des compétitions européennes, les Genevoises occupaient également la tête du championnat lorsque ce dernier fut interrompu à cause du coronavirus. «La saison prochaine, on veut confirmer et prouver que ce n’est pas un hasard si on occupait la tête du classement. Cette fois, on veut vraiment aller chercher le titre», lancent les Valaisannes de l’équipe, Maeva Sarrasin et Valérie Gillioz. «Et aussi, évidemment, disputer cette Ligue des champions. C’est vraiment la cerise sur le gâteau. On va vivre en quelque sorte un rêve.»

Maeva Sarrasin et Valérie Gillioz, les deux Valaisannes de Servette, sur la terrasse du Chalet Royal à Veysonnaz. ©Le Nouvelliste

Le petit Poucet d’Europe

Initialement prévu en août, le tirage au sort aura finalement lieu en octobre. Le temps que la Ligue des champions de la saison dernière aille à son terme. «Si on peut éviter une grosse écurie d’entrée pour avoir une minime chance de franchir un tour, ce serait vraiment bien. Franchir un tour serait déjà magnifique», poursuivent celles qui savent pertinemment qu’elles endosseront le maillot de petit Poucet de la compétition. «On ne peut pas s’attendre à des miracles avec nos moyens et notre contingent. Seules trois joueuses de notre équipe ont déjà disputé la Ligue des champions. Il faut donc rester lucide et garder les pieds sur terre.»

«Seules trois joueuses de notre équipe ont déjà disputé la Ligue des champions. Il faut donc rester lucide et garder les pieds sur terre.»
Valérie Gillioz, joueuse valaisanne de Servette

Ces dernières ne partiront pas battues d’avance pour autant. D’ailleurs, l’équipe genevoise semble mettre toutes les chances de son côté.  Les deux Valaisannes du groupe assurent qu’elles vivent l’une des préparations les plus compliquées depuis leurs débuts dans le foot. «On découvre ce qu’est une préparation. Et tout ça à plus de 30 ans», se marrent Maeva Sarrasin et Valérie Gillioz, toutes deux âgées de 33 ans. «Les dernières années, on se préparait très fort aussi. Mais là, on sent qu’on a encore franchi un cap.»

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Elles ont toutes un emploi à côté du foot

Pas toujours facile pour des joueuses qui, contrairement à leurs homologues masculins, sont toutes occupées professionnellement à côté du football. «C’est un peu plus facile pour moi que pour Maeva», sourit Valérie Gillioz, enseignante au cycle d’orientation de Leytron qui a encore quelques semaines de vacances. Au contraire de Maeva Sarrasin qui, employée à 100%, ne bénéficie que de quatre semaines de vacances par année. Pour pouvoir être présente trois jours à Veysonnaz, elle a d’ailleurs dû prendre congé vendredi. «Mais je vis pour le football. C’est ma passion. Depuis toute petite. Cela ne me dérange donc pas de poser des congés pour jouer au foot.» «Et le restant de l’année, elle n’a pas besoin de toujours faire les allers-retours entre le Valais et Genève puisqu’elle habite là-bas», sourit Valérie Gillioz qui, elle, réside à Sion.

«Je suis née à Genève. Mais j’ai quand même du sang valaisan. D’ailleurs mon père dirait que je suis Valaisanne avant d’être Genevoise. Pour être très précis, on pourrait donc dire que je suis Genevoise d’origine valaisanne.»
Maeva Sarrasin, joueuse valaisanne de Servette

Contrairement à Maeva Sarrasin qui n’a, elle, jamais habité en Valais. «Je suis née à Genève. Mais j’ai quand même du sang valaisan. D’ailleurs mon père dirait que je suis Valaisanne avant d’être Genevoise. Pour être très précis, on pourrait donc dire que je suis Genevoise d’origine valaisanne», rappelle en rigolant la fille du Martignerain Claude Sarrasin, ancien joueur de Sion, de Servette, de Neuchâtel ou encore de Chênois.  Au point de supporter Sion lors du derby de Super League face à Servette lors du derby du Rhône? «Quand même pas», se marre encore Maeva Sarrasin. 
 

 

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