La Mannschaft s'impose dans la douleur

Pour son premier match de la compétition, l'Allemagne obtient une victoire difficile face au Portugal. Le seul but de la rencontre a été marqué à la 72e minute grâce à une tête de Gomez.

09 juin 2012, 22:20
Bastian Schweinsteiger devance Helder Postiga, l'Allemagne obtient les trois points face aux Portugais.

Ce premier grand choc du tournoi fut très loin de tenir ses  promesses. Entre des Allemands assez éloignés de leur standard et  des Portugais venus défendre le 0-0, les débats n'ont pas volé  haut. La lumière a toutefois jailli à la 72e minute. A la  conclusion d'une longue séquence, Khedira centrait pour la tête de  Gomez. Le buteur du Bayern, que Joachim Löw voulait remplacer par  Klose, armait une reprise parfaite pour battre Rui Patricio. Et  pour cueillir une victoire sans prix dans un groupe où le moindre  faux pas ne devrait pas pardonner. 

Comme les Pays-Bas, le Portugal a déjà épuisé son joker. Même  s'ils ont été tout près d'ouvrir la marque par Pepe juste avant la  mi-temps, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers ont accusé le même  travers qu'il y a deux ans à la Coupe du monde: une tactique sans  doute trop défensive. Mais pourquoi le Portugal a-t-il attendu  d'être mené pour «lâcher» enfin le frein à main ? 
Le baroud des Portugais aurait sans doute mérité un meilleur  sort. Sur son côté droit, Nani sortait de sa torpeur après avoir  traversé son match comme une ombre. A gauche, Cristiano Ronaldo  bénéficiait enfin d'un certain soutien mais était toujours  confronté à l'excellent marquage de Boateng. Ce Portugal porté vers  l'avant se procurait une occasion en or à la 87e  par Varela qui  échouait devant Neuer. 

La transversale de Pepe  
A la pause, seule une incroyable malchance avait interdit aux  Portugais de mener au score. A la 45e minute, Pepe, après un  corner, armait une reprise qui s'écrasait sur la transversale avant  de rebondir sur la ligne !  
Avant cette occasion incroyable, le Portugal avait subi  l'essentiel du jeu. Seul un débordement de Ronaldo à la 18e devait  inquiéter Neuer. Le gardien du Bayern pouvait ainsi tranquillement  observer les - vains - efforts de ses coéquipiers pour trouver  l'ouverture dans la défense adverse. Peu inspirés, les Allemands ne  posaient que quelques banderies avec une tête de Gomez (2e) et une  frappe de Podolski (9e).  
Mais la «Mannschaft» était loin du compte face à Pepe et Bruno  Alves, les deux «gladiateurs» de l'entraîneur Paulo Bento. Özil  avait toutes les peines du monde à orchestrer la manoeuvre. Sur les  côtés, Müller et Podoslki étaient trop timorés. Donnés comme les  grands favoris du tournoi, les Allemands n'avaient convaincu  personne lors de cette première période. 

Özil retrouve l'inspiration 
A la reprise, le match épousait un tout autre scénario pour une  unique raison: Mesut Özil avait retrouvé toute son inspiration. Le  stratège du Real Madrid multipliait les bons choix pour offrir des  positions favorables à ses coéquipiers. Seulement, Müller et  Podolski n'étaient pas, quant à eux, capables d'élever leur niveau  de jeu. Avant le but de Gomez, ce sont toutefois les Portugais qui  bénéficiaient de la meilleure opportunité avec une ouverture pour  Ronaldo. Mais le capitaine voyait Boateng surgir au dernier moment  pour écarter le danger. Coupable d'une «frasque» lundi dernier à  Berlin, le défenseur du Bayern a su, comme le demandait son  sélectionneur, rembourser sa «dette».