Les joueurs de Bâle évitent la file d'attente devant les guichets d'enregistrement de l'aéroport de Lisbonne. Ils semblent pressés de quitter le Portugal pour oublier le revers concédé douze heures plus tôt contre le Sporting en ligue des champions (0-2). L'opération réussit jus-qu'au couloir qui précède le contrôle des passeports. Deux fonctionnaires en tenue officielle guident les voyageurs. Ils entonnent un ironique «O Sporting, O Sporting» à chaque passage d'un survêtement bleu teinté de rouge. L'entorse au règlement ne provoque aucune irritation visible, ni réaction de dépit. Personne n'échappe au cérémonial. Christian Gross l'accueille avec le sourire.
Quelques minutes plus tard, l'entraîneur de Bâle retrouve un air plus sérieux face aux journalistes. L'auditoire écoute attentivement son commentaire de la rencontre. Rien de nouveau ne l'inspire depuis la conférence de presse donnée au stade José Alvalade. «Nous avons très bien défendu en première mi-temps en concédant très peu de chances à...