DE TALLINN
Il est dans sa bulle, coupé du monde, coupé des autres. Inacessible, à part pour son clan. Il est souvent comme ça, Stéphane Lambiel, avant un grand rendez-vous. Replié sur lui-même, à la recherche du bon équilibre intérieur. Une introspection qui lui permet, en général, de lâcher les chevaux une fois sur la glace. «Stéphane ne souhaite pas s'exprimer avant le début de la compétition. Il a besoin de calme et de sérénité», glisse Majda Scharl, la préparatrice physique du Valaisan.
Derrière elle, son protégé enchaîne les pirouettes, les sauts. Plutôt bien. Mais le visage fermé, le regard étranger au monde qui l'entoure. 13 h 10, fin du deuxième entraînement. Applaudissements des curieux venus en nombre. Enfin, un sourire se lit sur les lèvres du Saxonin. Celui-ci se détend. Un peu. Quelques instants, la tension semble s'effacer. Presque disparaître. Alors Stéphane, un petit mot en sortant de la...