Une victoire et deux chutes. C'est le bilan de Fabian Cancellera, vainqueur avec la manière du Tour des Flandres dimanche dernier. Spartacus part désormais à l'assaut d'un troisième succès sur les pavés de Paris-Roubaix après ses victoires de 2006 et 2010. Son statut de favori le présente dimanche comme l'homme à battre.
"Imbattable en force pure"
"Physiquement, il est au-dessus du lot", estime ainsi Frédéric Guesdon, ancien vainqueur de Paris-Roubaix et désormais directeur sportif chez FDJ. "En force pure, il est imbattable !" En écho, Dominique Arnould, qui dirige l'autre équipe française très compétitive sur les classiques des pavés (Europcar), renchérit: "Il est un ton au-dessus de tous les autres. Le problème avec lui, c'est qu'il roule plus vite que cinq coureurs derrière..."
Ses adversaires se rappelleront néanmoins qu'en 2011, Cancellara s'était montré le plus fort sur les routes flandriennes mais avait été battu dans le final. Encore dominateur sur les pavés de Paris-Roubaix, il avait dû se satisfaire de la deuxième place derrière le Belge Johan Vansummeren. Par la faute d'une course en partie débridée et du marquage au cuissard exercé contre lui. Mais Cancellara possède cette année une équipe bâtie autour de lui.
Boonen et Sagan absents
Tom Boonen, tenant du titre et rival historique de Cancellara sur l'épreuve puisque le duo s'est adjugé six des huit dernières éditions, sera le grand absent parmi les favoris après sa chute sur le Ronde. Le Belge, tenant du titre, s'est fracturé une côte et a annoncé dès le lendemain son forfait au départ de Compiègne. Peter Sagan, lui aussi redoutable adversaire de Spartacus, a dû renoncer à prendre le départ.
Les habitués du podium que sont Juan Antonio Flecha (Vacansoleil), Filippo Pozzato (Lampre) et Thor Hushovd (BMC), qui partiront avec de sérieuses ambitions pour cette 111e édition.
27 secteurs pavés
Cette édition 2013 comportera 27 secteurs pavés, dont la fameuse trouée d'Arenberg qui déclenche généralement les hostilités. Situé à 16km de l'arrivée au Vélodrome de Roubaix, le Carrefour de l'Arbre pourrait également servir de juge de paix si la course ne s'est pas décidée plus tôt.