Voilà une année très exactement que les premiers huis clos ont été instaurés dans les stades suisses. Les uns, depuis lors, courent, patinent ou roulent devant des gradins déserts, en silence. Les autres n’ont plus l’occasion de vibrer, d’encourager et de s’époumoner devant un match ou une manifestation sportive. Les sportifs et leurs supporters évoquent leur manque réciproque.
La dernière fois qu’ils sont venus au Reposieux? Ils ne s’en souviennent même plus. Ou du moins pas tout de suite. Il leur faut quelques secondes et un effort collectif intense pour remettre leurs souvenirs en place et arranger la chronologie de l’histoire.
Au final, c’est carnaval, autre monument des traditions montheysannes, qui leur met la puce à l’oreille. «On n’avait pas joué à la maison ce week-end-là», se remémorent-ils. «Et ensuite, il n’y a plus eu de match au Reposieux.»
Evidemment, leurs souvenirs de supporters...