«En 2007, j’ai réalisé un tour du monde avec mon ami valaisan, qui est depuis devenu mon mari vaudois. Nous avons transporté deux bouteilles de Polymnie 2005 du Domaine des Muses dans nos sacs à dos à travers la planète. Le but était de photographier notre vin sierrois préféré partout, à la manière du nain de jardin du film «Amélie Poulain».
Les deux flacons ont découvert l’Argentine, de Buenos Aires à Salta en passant par les chutes d’Iguazú. Ils ont traversé un désert de sel (salar d’Uyuni) et sont montés jusqu’à 5448 m d’altitude dans l’Altiplano. Mais la Bolivie a été fatale à l’une des bouteilles qui s’est écrasée sur le sol après avoir rebondi sur un matelas. La consternation… Et en même temps un certain soulagement d’avoir eu l’idée d’en prendre deux. Nos hôtes pensaient que nous étions fous de transbahuter du vin juste pour quelques clichés. Mais ils ont aussi compris notre attachement à ce petit bout de Suisse.
La deuxième Polymnie a tenu le coup jusqu’à la fin du voyage. Elle a pris la pose au carnaval de Rio, sur les plages d’Australie, en Nouvelle-Zélande. Comme nous, elle a fait face à un océan Pacifique déchaîné près des îles Tonga et à un vent glacial au cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud. L’avons-nous bue? Jamais! Nous la gardons maintenant en lieu sûr, comme un trésor.»