Chaque semaine, nos spécialistes maison Jeff Albelda et Agathe Seppey partagent à tour de rôle leurs coups de cœur récents, les nouveautés qui ont retenu leur attention, les pépites dénichées dans le riche terroir musical cantonal ou alors les indémodables classiques vers lesquels on revient toujours.
Cette semaine, Agathe Seppey vous propose des sons du matin, condensés de bonne humeur qui vous ficheront le coup de pied au moral qu’il vous faut pour continuer de vous lever aux aurores, même si les jours plus courts se font toujours plus proches.
Les pépites «coups de fouet» du matin
Therapie Taxi – «Coma Idyllique»
C’est LE groupe du matin. Therapie Taxi, c’est la fraîcheur d’une pop française au goût de bonbon et des textes «rentre-dedans» qui chantent une jeunesse draguée, ivre d’éthanol, d’amour et de rêves. Certes, «Coma Idyllique» cause des débauches d’une soirée parisienne, mais je vous assure qu’il facilitera avec brio votre sage matin valaisan.
Telekinesis – «Edgewood»
J’aime bien les appeler les chansons «Game Boy», ce genre de morceaux. Des instrus brutes aux couleurs enfantines, des mélodies qui coulent droit, un refrain bienveillant… Telekinesis manie la formule à merveille avec ce morceau d’indie rock tout innocent. Au fond, c’est tout ce qu’on demande au saut du lit, non?
Alfred Hall – «Safe & Sound»
Après les chansons «Game Boy», celles que l’on peut siffloter comme jamais. Déguster cette dream-pop norvégienne quand les premières heures de la journée laissent encore croire à tous les possibles, c’est mieux qu’une tartine au Nutella. Quoique. Bref, «Safe & Sound» nappera votre café d’une poudre de soleil. Attention, c’est addictif.
BØRNS – «Electric Love»
Chers voisins de palier, excusez mes vocalises indélicates et sonorement peu discrètes. Mais c’est la faute à «Electric Love». Ecoutez une fois ce morceau de BØRNS, vous lecteurs, et vous comprendrez qu’en connaissant les paroles la moindre, il relève de l’impossible de fermer son clapet. Il faut bien les réveiller aussi, ces cordes vocales.
Arcade Fire – «Afterlife»
Avancer, sans perdre le rythme et jamais s’arrêter. «Afterlife», c’est un battement de cœur très rapide – le vôtre, peut-être – susceptible de filer des ailes à n’importe quel corps endormi. C’est aussi ce pouvoir précieux qu’ont les Canadiens d’Arcade Fire de donner une impulsion lumineuse et soignée, un coup de départ, un espoir, peu importe à quoi et vers quoi. A vous de décider.
The New Pornographers – «Whiteout Conditions»
Bouillonnant et bourré de bonnes ondes: «Whiteout Conditions» sait assurément comment emmener son auditeur sans le faire décrocher pour un sou. Le titre est extrait du dernier album du groupe canadien qui manie une power-pop impétueuse où les synthés ancrent volontiers nos petites oreilles dans les décennies précédentes. Que du plaisir.
City of the Sun – «Everything»
Arrêtez tout, il est temps pour vous de découvrir City of the Sun. Du post-rock éclatant, qui ne sait choisir entre le punch du rock et les forces narratives des musiques de films. Pas de paroles, beaucoup de gratte et une clarté dans l’interprétation: la recette fait du bien. Si vous avez aimé «Everything», passez à «W.16 St». Des valeurs sûres.
Les Loups – «Save The Night»
Une playlist d’Agathe sans électro, ça paraissait quand même un peu bizarre. «Save The Night» tutoie le groove à son climax et file dangereusement l’envie de claquer un pas de danse dans la salle de bain. Un titre que le jargon musical place dans la Nu Disco, ce genre qui se base notamment sur l’ADN festif de la disco des seventies et eighties.
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