Il raconte l’anecdote, le sourire au coin des yeux. Quand, plus jeune, il dut donner sa profession lors d’un rendez-vous avec son assurance. «J’ai dit, «je suis fumiste»... La secrétaire m’a reposé la question. «Je suis fumiste d’art»... Quand elle m’a tendu le formulaire pour que je le signe, j’ai vu qu’elle n’avait rien noté dans la case profession... Elle a cru que je moquais d’elle!» Il est vrai que le sens du mot a dérivé dans le vocabulaire courant. L’origine de cet usage et de la définition paresseuse et peu consciencieuse que le terme a revêtue remonte au succès d’un vaudeville joué en 1840 où le protagoniste principal, fumiste de métier, faisait preuve de légèreté.
Gabriel Pitteloud, lui, n’a rien d’un maquignon – à l’origine marchand de chevaux, une autre dérive de sens intéressante – et sa profession aura été et est encore une passion. De celles qui s’imposent...