Cette rencontre-ci a lieu par-delà la tombe, par-delà les contingences du continuum temporel. Et pourtant, dès qu’on pénètre les murs de la Maison du Diable à Sion, il se dégage de ces œuvres aux murs, de ces lithographies au noir si profond sur papier écru de Lynch, de ces croquis de l’instant, colorés et exubérants de Fellini, une harmonie instantanément perceptible. David Lynch et Federico Fellini…
Le face-à-face artistique fait plus que sens. Le maître californien des énigmes insolvables et des labyrinthes subconscients le dit très volontiers, son film favori dans l’histoire du cinéma est «Huit et demi», le chef d’œuvre mélancolique de Fellini qui met en abyme ses rêveries et ses réflexions personnelles sur le cinéma dans une réalisation où réalisme et onirisme s’entremêlent. Ce n’est donc pas un hasard si David Lynch a choisi ce film, et spécialement la grandiose scène finale, pour en faire l’objet de ses...