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La face sombre du Valais dans les placements forcés

Le Valais a pratiqué des centaines d'internements administratifs arbitraires entre 1950 et 1981 sans que la justice ne se soit prononcée. Deux expertes ont exposé cette phase sombre de l'histoire du Valais aux étudiants du collège de la Planta.

12 nov. 2019, 05:30
Un groupe d’hommes internés à Bellechasse en vertu de la loi sur l’assistance vers 1930. Des Valaisans y ont également été internés.

De 1950 à 1981, le Valais a procédé à des centaines d’internements administratifs – 716 exactement, soit 23 en moyenne par an, selon l’historienne Rebecca Crettaz – pour des motifs aléatoires. Des jugements de valeur portés sur la personne suffisaient souvent comme raison d’internement. Et ce, sans que la justice ne se soit prononcée.

À l’image d’une Valaisanne enfermée à l’hôpital de Malévoz de Monthey, en 1969, pour trois obscurs motifs. Lui était reproché le fait d’avoir dansé masquée à Carnaval alors qu’elle était veuve ainsi que d’avoir acheté une voiture pour voyager en Italie. Enfin, elle a été accusée d’avoir accueilli deux hommes chez elle. C’est l’un des exemples racontés par Lorraine Odier, l’une des chercheuses de la Commission indépendante d’experts «internement administratif» (CIE), devant un parterre d’étudiants du collège de la Planta la semaine dernière.

L’internement était une mesure commode pour régler les problèmes sociaux. Mais rien ne...
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