L’Inde, ses parfums, ses couleurs, le kitch de cette imagerie qui se déploie immédiatement dans l’imaginaire, surtout si on n’a pas fait l’expérience du pays et de son improbable diversité. «En Inde, tout est possible. Tout et son contraire. C’est le pays de toutes les contradictions», explique en préambule à la visite de l’exposition le commissaire, collectionneur et critique d’art Hervé Perdriolle. Lui-même, après avoir notamment participé aux premières expositions en France de Basquiat et Keith Haring, s’est pris de passion pour l’art indien. «Je me suis installé dans le pays avec ma famille entre 1996 et 1999 pour sillonner les zones rurales et découvrir l’art tribal qui y est foisonnant.»
Pas de rupture entre l’art rural et contemporain
Il faut savoir qu’en Inde, 8% de la population est d’origine tribale, ce qui représente 100 millions d’habitants et que, comme c’est le cas pour les Aborigènes australiens, la tradition...