Herod reconquiert son trône dans un bain de son

Il y avait eu un premier album, massif, surgi du côté sombre comme un kraken surgirait des abysses. «They Were None» avait pris la scène métal à revers en 2014 et avait laissé dans son sillage des légions entières de tympans dévastés. Le groupe fondé par le sierrois Pierre Carroz, tout en métallurgie d’ascendance scandinave polie au papier de verre macrograin, avait ensuite aligné les clubs, puis tourné avec des monstres du métal – Carcass, Napalm Death, Obituary – pendant plus d’un mois en Europe. Et un matin blême d’après la guerre, Herod était retourné dans l’ombre. Pour retrouver le goût du ferraillage. Nouveau chanteur, un son plus énorme encore, voici le quatuor de retour avec «Sombre Dessein», deuxième vague de conquête savamment ourdie pendant plus de trois ans. «Ça a pris du temps, c’est vrai», acquiesce Pierre Carroz. J’ai beaucoup lu… Michel Onfray a mis des mots sur pas...