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Evasion: une histoire d’eau

Le sauvetage de la mer Morte s’égare dans un labyrinthe de politiques byzantines.

17 janv. 2020, 05:30
Assèchement. Le niveau de la mer Morte baisse d’un mètre annuellement.

Texte et photos Bernard Pichon

Les phares du 4x4 éclairent le panneau mentionnant El-Maghtas, le lieu de baptême du Christ. Et voici le Jourdain, reflétant les derniers rougeoiements du crépuscule. Paysage ô combien chargé de spiritualité, d’Abraham à Jésus, en passant par Job, Moïse et autres figures clés de la Bible, qui y ont accompli les gestes sacrés de leur mission divine. «Vous voyez ces lumières, au sommet de la colline? C’est Jérusalem. Et au-delà: Bethléem!»
Cette première orientation de notre chauffeur Fareed révèle la proximité de tous ces lieux ayant pour le moins marqué l’humanité, aujourd’hui écartelés entre les conflits d’idées et de territoire, sans oublier le partage de l’eau, matière aussi convoitée que le pétrole. Fareed se souvient encore de la première sécheresse qui l’a marqué, en 1999: «J’avais 10 ans. Les robinets à sec, les camions-citernes escortés par la police à travers la capitale.» Il dénonce les...

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