Cela fait maintenant près de quinze ans qu’elle a quitté Sion, le Valais où elle avait goûté au frisson électrique avec ses premiers groupes, pour étudier d’abord le piano classique au Conservatoire d’Amsterdam. Le choc culturel ne fut pas trop brutal, Ella van der Woude ayant – comme son nom l’indique – des origines néerlandaises. Mais le dépaysement fut surtout topographique et culturel. Les plaines, la brume, la pluie… Pour elle qui n’aime rien tant que gravir les montagnes, comme on peut le voir sur son dernier clip «Sol mineur», ça n’était pas rien. Mais Amsterdam est l’une de ces villes où la scène musicale est vibrante, passionnante dans ses révolutions constantes.
Prendre racine
«Après ma maturité, j’ai vraiment ressenti le besoin d’être ailleurs, d’apprendre une nouvelle langue et d’essayer de faire de la musique à temps plein», se souvient-elle dans un petit tea-room d’une rue pavée en bord de...