Tout lâcher un bon coup. Ne garder que les potes, la tente, la bière et la crème solaire. S’installer un campement du feu de Dieu, courir devant la scène et tout lâcher, encore.
Les étudiants américains ont presque une raison de le faire, leur «spring break», celle de décompresser avant leurs examens au printemps. Le potentiel festif des Valaisans, lui, n’a certainement besoin d’aucune excuse pour instaurer un «spring break» quand bon lui semble. Comme à Gampel, où, chaque mois d’août, le peuple cantonal et suisse - germanophone dans une grande majorité - se réunit pour une grosse fête de quatre jours. Le géant des festivals du canton a démarré ce jeudi. On y était et on peut vous dire que côté «party», la barre est bien haute.
A lire aussi : Ce qu'il ne faut pas rater à l'Open air Gampel 2018
Frénésie du camping entre potes
L’insouciance, la fraîcheur de vivre, l’indifférence d’oser quelques frasques. A 16h, ce jeudi, les visages sont jeunes et bourrés d’excitation. Ceux qui foulent le festival qui vient d’ouvrir ses portes dépassent rarement les 30 ans. En provenance, pour beaucoup, de Suisse allemande, ils viennent pour les montagnes et la frénésie des campements entre amis. Daniela, du canton de Fribourg, explique: «J’aime la place à disposition, l’ambiance légère et les Valaisans joyeux».
DANIELA, festivalière du canton de fribourg
Folie liquoreuse
Les festivaliers cherchent aussi la permission de tous les possibles. «Mes premières impressions? Difficile de vous les donner, je suis saoul depuis six heures du matin», lance Alex, 20 ans, débarqué aux aurores du canton de Saint-Gall.
L’Open Air Gampel, c’est ce genre de folie liquoreuse, oui. Mais cette grand-messe de la fête ne se résume pas qu’à sa face de carnaval estival. «Bien sûr que je viens aussi pour la musique, appuie Simon, 23 ans, de Bienne. La programmation est très bien cette année». Ouf. Que Thirty Seconds to Mars, The Chemical Brothers et Macklemore - têtes d’affiche de l’édition - se rassurent donc.
La passion des notes
Devant les scènes, c’est effectivement la passion qui prend le relais. Le mélomane qui réside en chaque festivalier fait le chef. En début de cette première soirée, Faber, Eluveitie et Marteria, gros noms de la scène helvétique et allemande, conquièrent le cœur d’un public très généreux. Prêt à chanter à tue-tête, à pogoter à en perdre le nord et à s’enlacer. Prêt à tout lâcher, un bon coup. Parce que la musique permet ça. A 200%.