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Un test sanguin pour détecter la tendance au suicide

Des scientifiques américains ont découvert un indicateur génétique qui donne des indices sur la vulnérabilité du cerveau aux effets du stress et de l'anxiété.

01 août 2014, 09:34
A taking of a blood sample in the gynecological practice Frauenpraxis Runa in Solothurn, Switzerland, pictured on October 18, 2013. (KEYSTONE/Christian Beutler)

Eine Blutentnahme in der Frauenpraxis Runa in Solothurn, aufgenommen am 18. Oktober 2013. (KEYSTONE/Christian Beutler)

Un simple test sanguin pourrait un jour déterminer la propension au suicide d'une personne, selon des chercheurs américains. Ils ont découvert un indicateur génétique de la vulnérabilité du cerveau aux effets du stress et de l'anxiété.

Les scientifiques de l'université Johns Hopkins ont étudié la façon dont certaines substances chimiques, des méthyles, agissent sur le gène SKA2. Celui-ci joue un rôle clé, car il supprime les effets des hormones produites par le stress.

Selon eux, si le fonctionnement de ce gène est affecté par un changement chimique, le cerveau est incapable de mettre fin aux effets des hormones sécrétées par le stress et l'anxiété, ce qui peut pousser une personne au suicide.

Les chercheurs, dont les travaux ont été publiés mercredi dans l'American Journal of Psychiatry", ont étudié des échantillons de 150 cerveaux. Certains provenaient de personnes mentalement saines et d'autres qui souffraient de maladies mentales dont plusieurs avaient mis fin à leurs jours.

Les scientifiques ont constaté que celles qui s'étaient suicidées avaient des teneurs très élevées de substances chimiques qui altèrent le gène SKA2, l'empêchant de supprimer les effets des hormones produites par le stress.

Test pas disponible avant cinq ans

Les chercheurs ont ensuite testé des échantillons de sang de plus de 325 participants à leur étude pour voir s'il était possible de repérer ceux présentant le risque le plus élevé de suicide en utilisant le même biomarqueur.

Ils ont pu déterminer avec une exactitude de 80 à 90% si une personne avait eu des pensées suicidaires ou avait tenté de se suicider en examinant ce simple gène SKA2 tout en prenant en compte l'âge, le sexe et les niveaux de stress et d'anxiété.

Le test sanguin ne sera pas disponible avant au moins cinq à dix ans, a estimé le Dr Zachary Kaminsky, professeur adjoint à l'université Johns Hopkins et principal auteur de cette recherche, cité par la chaîne CNN.

Le suicide est la dixième cause de mortalité aux Etats-Unis, selon la National Action Alliance for Suicide Prevention. Cette organisation a pour objectif de réduire le taux de suicide dans le pays de 20% en cinq ans en identifiant mieux les personnes les plus vulnérables.

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