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Sida: un traitement d’antirétroviraux empêche la transmission du virus entre hommes

Une étude a montré qu’une thérapie à base d’antirétroviraux empêche la transmission du sida entre un homme séropositif et un homme sain qui auraient des rapports non protégés.

03 mai 2019, 08:01
L'étude a porté sur environ 1000 couples homosexuels ayant des rapports non protégés.

Un traitement efficace par antirétroviraux empêche la transmission du sida dans les couples d’hommes où l’un des partenaires est séropositif et qui ont des rapports sexuels sans préservatif, selon une étude. Une autre recherche arrivait aux mêmes résultats en 2018.

Ces résultats, publiés vendredi avec «huit ans de recul», confirment et renforcent les conclusions auxquelles étaient parvenus les chercheurs lors de la première phase de leurs recherches, publiées en 2016.

L’étude a porté sur environ 1000 couples homosexuels ayant des rapports non protégés chez qui l’un des partenaires est séropositif, mais dont la charge virale est indétectable, grâce aux antirétroviraux. Au cours des huit ans de suivi, aucun cas de transmission du VIH n’a été observé, soulignent les auteurs de l’étude, publiée dans la revue britannique The Lancet.

Quinze participants séronégatifs ont contracté le virus du sida, mais l’analyse génétique du virus a montré qu’il ne s’agissait pas du même type que celui de leur partenaire, et qu’il n’avait donc pas été transmis au sein du couple.

«Preuve concluante»

Au cours de la première phase de recherche, aucune transmission non plus n’avait été constatée après 1,3 année passée en moyenne à suivre 900 couples hétérosexuels et homosexuels, mais les chercheurs restaient prudents. Ils estimaient en particulier que l’on ne pouvait pas totalement exclure un risque de transmission, particulièrement pour des rapports anaux sur une période plus longue.

 

 

Cette fois, «nos résultats apportent une preuve concluante pour les homosexuels que le risque de transmission du VIH avec une thérapie antirétrovirale qui supprime la charge virale est de zéro», estime Alison Rodger, professeure à l’University College London, qui a codirigé l’étude.

Parmi les limites de leurs recherches, les auteurs notent toutefois que la majorité des participants séropositifs étaient sous antirétroviraux depuis plusieurs années, et qu’ils disposaient donc de «données limitées sur le risque de transmission au cours des premiers mois de thérapie antirétrovirale».

Une autre étude de moindre ampleur, portant sur le même profil de personnes et publiée en 2018 dans Lancet HIV, faisait également état de zéro cas de transmission.

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