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Sécurité sociale: les frontaliers, dont des Suisses, cotiseront

Le ministère français de l'Economie et des Finances a annoncé que les frontaliers, dont des Suisses, résidant en France et travaillant en Suisse vont devoir cotiser à l'assurance-maladie française.

01 oct. 2013, 13:15
Stethoscope in a doctor's pocket during a meeting at the clinic in Flawil in the canton of St. Gallen, Switzerland, pictured on June 25, 2009. The Clinic Flawil is the acute care hospital of the Cantonal Hospital St. Gallen enterprise. (KEYSTONE/Gaetan Bally)  

Stethoskop in der Tasche eines Arztes waehrend einer Sitzung im Krankenhaus in Flawil im Kanton St. Gallen, aufgenommen am 25. Juni 2009. Das Spital Flawil ist das Akutspital des Unternehmens Kantonsspital St. Gallen. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Les frontaliers résidant en France et travaillant en Suisse vont devoir cotiser à l'assurance-maladie française et abandonner leur assurance privée. Cette mesure rapportera à terme quelque 150 millions d'euros (183 millions de francs) à la Sécurité sociale française, a annoncé le ministère de l'Economie et des Finances.

Ces frontaliers, dont le nombre est estimé à environ 169'000 personnes, en grande majorité des Français et une toute petite minorité de Suisses selon Paris, avaient jusqu'à présent le choix entre le système suisse (LAMal), l'assurance-maladie française (en fait la CMU, couverture maladie universelle) ou une assurance privée.

S'appuyant sur un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales, le gouvernement français a décidé de ne pas prolonger ce dispositif dérogatoire, qui doit prendre fin le 1er juin 2014, a indiqué le ministère français de l'Economie et des Finances.

Ainsi, ceux qui ont opté pour le système français auront obligation de cotiser à la Sécurité sociale et d'abandonner leur assurance privée.

Aujourd'hui, seuls quelque 7000 frontaliers sont assurés en Suisse. Parmi les autres, 9000 cotisent à la CMU tandis que 153'000 cotisent à une assurance privée, souvent moins onéreuse, notamment pour les plus jeunes, ce qui prive l'assurance-maladie en France de recettes.

Une couverture spécifique sera mise en place dès le 1er juin 2014 pour les frontaliers travaillant en Suisse, a précisé le ministère.

Continuité des soins

Cette décision, qui fera l'objet d'un décret, devrait rapporter 100 millions d'euros à la sécurité sociale la première année, 150 millions d'euros ensuite, affirme encore le ministère français.

Ce dernier promet toutefois que "la continuité des soins en Suisse sera assurée": "évidemment, on ne va pas arrêter du jour au lendemain de rembourser (les patients déjà suivis en Suisse), il y aura une période transitoire", a-t-il précisé.

Une réunion au ministère de l'Economie et des Finances est prévue ce mardi avec les associations de travailleurs frontaliers.

"Ca va être un grand bazar car les caisses primaires d'assurance-maladie ne sont absolument pas prêtes à recevoir dans six mois 160'000 cotisants supplémentaires", affirme Jean-François Besson, secrétaire général de l'une des plus importantes, le groupement transfrontalier européen (GTE) qui regroupe 35'000 adhérents.

L'assurance-maladie française "refuse de prendre en charge les soins côté suisse et les frontaliers auront intérêt à s'assurer en Suisse", selon lui.

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