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Santé: notre cerveau, comme un thermostat, peut amplifier ou diminuer la douleur

Selon une étude publiée mardi, l’amygdale centrale est en partie responsable de la perception de la douleur, amplifiée ou diminuée selon la situation vécue. Le circuit cérébral en charge des signaux de douleur serait comparable à un thermostat.

16 oct. 2019, 08:11
Une étude publiée par le National Center for Complementary and Integrative Health (NCCIH) affirme que l'amygdale centrale est en partie responsable de la perception de la douleur.

L’amygdale centrale est en partie responsable de la perception de la douleur, affirme une étude. Un mécanisme, essentiel pour la survie, peut en amplifier ou diminuer l’intensité ressentie. Ainsi, des soldats blessés au combat se rappellent souvent ne rien avoir ressenti sur le moment.

La recherche publiée mardi dans la revue scientifique américaine Cell Reports s’intéresse au circuit cérébral responsable de l’accroissement ou de la diminution des signaux de douleur. Elle compare ce mécanisme à la manière dont un thermostat contrôle la température dans la pièce d’une maison.

Yarimar Carasquillo, principal auteur de l’étude et chercheuse au National Center for Complementary and Integrative Health (NCCIH), a déclaré que la région responsable de ce mécanisme était l’amygdale centrale, structure cérébrale essentielle dans le décodage des émotions. Selon l’étude, elle semble jouer un double rôle.

Meilleurs traitements

En effectuant des recherches sur des souris, Yarimar Carasquillo et ses collègues ont découvert que l’activité dans les neurones qui expriment la protéine-kinase C-delta amplifient la douleur, alors que les neurones qui expriment la somatostatine inhibent la chaîne de transmission dans les nerfs utilisés pour communiquer la douleur.

 

 

L’amygdale centrale n’est pas complètement responsable de la gestion de la douleur. Son rôle est par exemple de réagir au stress ou à l’anxiété, qui amplifient la douleur, ou bien la concentration sur une tâche qui détourne l’attention de la personne et réduit sa perception de la douleur.

La douleur, un indicateur important

Ressentir la douleur peut être un avertissement essentiel signalant à la personne qu’elle a besoin d’aide, par exemple pour les personnes qui ont une appendicite ou une crise cardiaque.

Cependant, toute douleur n’est pas utile. D’après un sondage datant de 2012, environ 11% des adultes américains ressentent de la douleur physique chaque jour. Cela conduit souvent à la dépendance envers de puissants antalgiques comme les opiacés.

En s’efforçant de mieux de comprendre les mécanismes cérébraux responsables de la modulation de la douleur, les chercheurs espèrent découvrir de meilleurs traitements, qui viseraient uniquement les formes de douleur qui sont «mauvaises» et inutiles.

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